Enorme rebondissement dans l'affaire Tariq Ramadan. L'islamologue a été reconnu coupable de viol et de contrainte sexuelle sur une femme par la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. Il a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, indique mardi la Cour de justice dans un communiqué.
La Cour de justice précise que la Chambre pénale d'appel et de révision «a retenu que plusieurs témoignages, certificats, notes médicales et avis d'experts privés concordent avec les faits dénoncés par la plaignante».
Dans son arrêt, la Chambre pénale d'appel et de révision qualifie la faute de Tariq Ramadan de «très grave». L'islamologue a imposé à sa victime l'acte sexuel ainsi que d'autres actes d'ordre sexuel, «en agissant de manière brutale, violente».
Les juges ont également reproché à Tariq Ramadan d'avoir persisté à contester les faits, de s'être retranché «derrière des explications visant à discréditer la victime» et de n'avoir exprimé aucun regret.
Tariq Ramadan a bénéficié de la circonstance atténuante du temps écoulé. Sa santé chancelante, lui qui souffre de sclérose en plaques, a aussi été prise en considération par les juges. La peine de prison ferme a ainsi été réduite de six mois.
L'arrêt de la Chambre pénale d'appel et de révision peut faire l'objet d'un recours au Tribunal fédéral (TF) dans un délai de 30 jours.
Le procès de première instance avait eu lieu en mai 2023. Tariq Ramadan avait alors été acquitté au bénéfice du doute par le Tribunal correctionnel de Genève. (ats)