Reconnu coupable d'atteinte et contrainte sexuelle, un chauffeur de taxi a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Lausanne à 24 mois de prison, dont 9 ferme. Selon 24 heures, l'homme avait agressé une femme dans son véhicule une nuit de novembre 2023.
La victime, âgée d'une trentaine d'année, rentrait alors chez elle, à Renens, au sortir du marché de Noël de Lausanne. Vers 2h30, elle s'est fait interpeller par le chauffeur qui lui a proposé de la ramener, gratuitement de surcroît.
Avant d'arriver à destination, le conducteur, plus de 20 ans d'expérience et père de famille, s'est arrêté dans une ruelle, relate le quotidien vaudois. Selon l'accusation, il aurait alors reculé son siège et agressé sa cliente, l'embrassant et lui touchant le sexe et les seins.
Lors de l'audience, la femme a raconté qu'elle s'est vue mourir, «tétanisée». Le chauffeur de taxi a assuré pour sa part que celle-ci l'aurait provoqué avec sa minijupe. Selon 24 heures, il a également admis avoir été excité et que «parfois, on ne peut pas se contrôler».
L'homme a estimé avoir «déjà bien payé le prix» en ayant perdu sa licence de chauffeur et son travail. Il a 10 jours pour faire appel de la décision du tribunal, conclut le journal vaudois. Tout comme la partie plaignante, qui exigeait 30 mois de prison ferme.
Cette agression interroge sur la sécurité dans les taxis, soulève la RTS. Dans le cas jugé à Lausanne, la victime était parvenue à se dégager et à s'enfuir. Et son réflexe de prendre la plaque d'immatriculation du taxi en photo avait permis d'identifier l'agresseur.
Mais cela se passe rarement ainsi, comme l'a expliqué l'avocate de la plaignante au micro de «la Matinale». Beaucoup de femmes auraient déjà vécu une expérience désagréable avec un taxi, assure-t-elle.
La RTS rappelle qu'en Suisse, les chauffeurs de taxi sont rarement obligés d'afficher distinctement leur identité. La situation est toutefois différente lorsqu'il s'agit d'Uber, dont les conducteurs sont tracés et davantage identifiables.
L'application dispose de plus d'un bouton d'urgence en cas d'agression. (jzs)