La plus haute forêt comestible d’Europe pousse en Romandie
Perchée à plus de 1000 mètres, la plus haute forêt comestible urbaine d’Europe débarque avec ses pacaniers, mûriers et plantes exotiques. Où? A La Chaux-de-Fonds, relate Arcinfo. Ici, tout se cueille, tout s’expérimente: un terrain de jeu géant où écologie, souveraineté alimentaire et plaisir de croquer dans un fruit se mélangent.
Qu’est-ce qu’une forêt comestible?
Commençons par là. Il s’agit d’un écosystème pensé pour produire de la nourriture tout en recréant les différentes strates d’une forêt, explique le quotidien neuchâtelois. Des plantes herbacées aux arbres, en passant par les arbustes, chaque espèce contribue à nourrir, soigner et enrichir le sol. Véritable puits de carbone, une telle forêt favorise la biodiversité et la résilience des végétaux face aux maladies, assurent ses gérants.
Pourquoi en installer une à La Chaux-de-Fonds?
Le projet émane de l’association Les Jardins du Mycélium, qui alerte sur la faible souveraineté alimentaire de la Suisse «que de 53%». Pour son membre Florian Candelieri, il s’agit d’«anticiper les défis liés à l’alimentation» et de redonner vie à une chaîne naturelle d’interactions entre espèces, explique-t-il à nos confrères.
Avec ses 3300 m² et plus de 900 plantes prévues d'ici à 2032, cette forêt comestible s’inscrit dans la volonté de la Ville d’encourager la biodiversité en milieu urbain.
De rares projets similaires existent déjà, notamment dans le canton de Genève. Mais à La Chaux-de-Fonds ce sera unique: perchée à plus de 1000 mètres d’altitude, elle deviendra la plus haute forêt comestible urbaine d’Europe. «Nous voulons casser le cliché selon lequel rien ne pousse dans les Montagnes neuchâteloises», affirme Florian Candelieri à nos confrères.
Quels arbres et quelles nourritures va-t-on y trouver?
La forêt réunira des espèces locales et exotiques: mûriers, féviers, micocouliers ou encore pacaniers, qui produisent la noix de pécan. Ces choix permettront de tester la résistance de végétaux face au dérèglement climatique, relate Arcinfo. L’endroit se veut ainsi un laboratoire vivant, où chercheurs, habitants et curieux pourront observer l’adaptation des plantes aux conditions locales.
Qui pourra en profiter?
Pensée pour être partagée, la forêt sera ouverte aux habitants. La Ville prévoit d’y aménager des chemins et des panneaux didactiques. Les fruits et légumes produits seront en libre cueillette. «Les gens ont parfois peur de le faire, mais il faut oser», encourage Edgar Ramel, responsable du secteur vert auprès de nos confrères neuchâtelois:
(jah)