La Poste poursuit comme prévu la réduction de son réseau de filiales propres. Elle est toujours à la recherche de partenaires pour les 170 bureaux dont elle n'entend pas poursuivre l'exploitation elle-même. Plus d'une septantaine se trouvent en Suisse romande.
Le géant jaune a commencé en juillet à contacter les cantons et les communes concernées par les adaptations de l'offre, ont indiqué ses dirigeants mardi devant la presse à Berne. Il n'est pas question de prendre des décisions sans consulter les services concernés.
C'est pourtant ce que lui reproche Syndicom. Dans un communiqué, le syndicat exige que La Poste maintienne le réseau actuel de 770 filiales et appelle tous les acteurs politiques à s'opposer activement aux plans de démantèlement:
Le géant jaune entend à l'avenir maintenir 2000 sites à travers le pays, dont 600 en exploitation propre – contre 770 aujourd'hui – et 1400 filiales en partenariat.
Dans la foulée, La Poste a publié la liste des filiales «potentiellement concernées par la transformation». Plus d'une septantaine sont situées en Suisse romande.
L'entreprise prévoit d'investir 100 millions de francs d'ici 2028 dans les 600 filiales qu'elle exploitera, afin de les moderniser, a annoncé son directeur général, Roberto Cirillo:
Le Parti socialiste exprime pour sa part son inquiétude face au «démantèlement» en cours. En raison d'«erreurs de gestion», «de nombreuses régions risquent de ne plus être desservies correctement», déplore le parti dans un communiqué. Il s'inquiète en particulier du transfert des activités dévolues dans des secteurs à bas salaires
Le PS soupçonne la direction de l'entreprise et le conseiller fédéral UDC Albert Rösti de chercher à affaiblir le service postal universel dès l'année prochaine. «Par une modification d'ordonnance, le Conseil fédéral supprime l'obligation de distribution des lettres et des colis pour des dizaines de milliers de ménages», accuse le sénateur neuchâtelois Baptiste Hurni, vice-président du PS. (sda/ats)