La mesure prendra effet dès la rentrée 2025 et pour une durée de quatre ans, prolongeable si la situation l’exige, a indiqué l'EPFL mardi dans un communiqué. La restriction fait suite à un nombre toujours plus croissant d’étudiants choisissant l’EPFL pour leur parcours universitaire, l'école ayant acquis une renommée internationale. Par ailleurs, les ressources financières diminuent, les ressources humaines s’épuisent et les infrastructures arrivent à la limite de leurs capacités.
Sollicité par l’Ecole en début d’année, le Conseil des écoles polytechniques fédérales (CEPF) a autorisé la mise en place de cette mesure après deux procédures de consultation: l’une interne au Domaine des EPF et l’autre auprès des offices de l’administration fédérale.
En pratique, toutes les personnes de nationalité suisse ou titulaires d’un diplôme suisse (permettant l’accès direct à la 1e année de bachelor) seront acceptées sans limitation, comme la loi l’exige. Tous les étudiants ayant réussi l’examen d’admission ou le cours préparatoire CMS seront aussi admis sans restriction.
Ensuite, les places restantes seront octroyées aux étudiants étrangers au bénéfice d’un certificat d’accès aux études supérieures délivré à l’étranger. Les candidats seront sélectionnés sur la base de leur moyenne générale (ou total des points) au certificat. A noter que toutes les personnes entrées à l’EPFL en 2024 qui doivent refaire leur première année ne sont pas touchées par cette nouvelle mesure.
Avec cette restriction des admissions, l’EPFL espère continuer à offrir aux étudiants des conditions d’études optimales, avec un taux d’encadrement adapté, une volonté de favoriser l’apprentissage par projet, et des auditoires qui ne sont pas saturés. «De ce point de vue-là, 1500 places sont prévues dans le projet Double Deck, un nouveau bâtiment sur l’Esplanade, qui est planifié pour 2028», relève Pierre Dillenbourg dans le communiqué.
Ce n'est pas le seul changement qui touchera les étudiants étrangers dès la rentrée d’automne 2025, ceux qui s’établissent en Suisse pour y étudier devront également payer trois fois plus de taxes d’études, qui s’élèvent actuellement à 1460 francs par an. (mbr/ats)