L'élection de Martin Pfister le prouve une nouvelle fois: le chemin du Conseil fédéral ne passe pas toujours par le Parlement. Dernier en date, Beat Jans, avait toutefois déjà siégé au National auparavant. Eveline Widmer-Schlumpf, Ruth Dreifuss, Ruth Metzler et Micheline Calmy-Rey sont elles entrées au gouvernement sans avoir siégé sous la Coupole fédérale.
Les Chambres fédérales restent cependant le principal réservoir de recrutement des sept Sages. Au cours des 50 dernières années, 36 conseillers fédéraux ont été élus. Seuls sept ne siégeaient pas au Parlement au moment de leur nomination.
A préciser toutefois que les trois hommes étaient d'anciens membres du Conseil national. Seules deux personnes sont parvenues à l'exécutif fédéral sans avoir fait de carrière politique: Hans Schaffner en 1961 en tant que directeur de la division du commerce et Ruth Dreifuss en 1993 en tant que secrétaire syndicale.
Depuis 1848, la Suisse a connu 122 conseillers fédéraux. Et 101 siégeaient dans l'un des deux conseils au moment de leur élection. En comptant Beat Jans, 18 étaient d'anciens parlementaires fédéraux ou conseillers d'Etat.
Le manque d'expérience en politique fédérale est généralement considéré comme un handicap important. Le fait d'être connu sous la Coupole fédérale joue souvent un plus grand rôle que les qualifications pour assumer un mandat à l'exécutif.
Dans cette perspective, les deux conseillères d'Etat Micheline Calmy-Rey et Ruth Lüthi, candidates officielles du groupe socialiste, étaient logées à la même enseigne. (jzs/ats)