Migros révèle les habitudes des Suisses en matière de pâtes
C'est l'une des nombreuses scènes cultes de la comédie américaine Elf, que l'on aura probablement l'occasion de revoir à la télé à Noël.
Will Ferrell y incarne Buddy, un assistant naïf et enfantin du Père Noël au pôle Nord. Buddy se retrouve à New York, où il découvre une grande variété en matière de nourriture. Le personnage se régale alors d'une grande assiette de spaghettis au coulis chocolat, au sirop d'érable et aux M&M's.
Les Suisses en raffolent
Les préférences helvétiques en la matière sont moins extravagantes. Alors qu'on célébrait la Journée mondiale des pâtes le 25 octobre (une initiative des fabricants), Migros a examiné de plus près les préférences de sa clientèle. Elle nous a ensuite partagé ses résultats. On peut s'y fier puisque le détaillant reste le plus grand producteur de pâtes sèches et fraîches du pays. Et son analyse révèle différents goûts pour chaque région linguistique.
Quelle que soit la forme néanmoins, l'engouement, lui, ne fait aucun doute à l'échelle nationale. Selon Swisspasta, chaque habitant consomme en moyenne neuf à dix kilos de pâtes par an.
La filiale Fresh Food & Beverage Group (une fusion des anciennes filiales Bischoffszell et Jowa) en produit environ 22 000 tonnes par an. Principalement des classiques à base de blé dur, détaille la porte-parole Prisca Huguenin-dit-Lenoir. «Mais la gamme comprend également des variantes complètes et bio».
Les pâtes aux œufs en recul
La demande connaît une légère hausse, en particulier pour les articles spéciaux: pâtes complètes, sans gluten et surprotéinées. La porte-parole cite les références à base de maïs, de riz, de lentilles, de pois chiches ou de farine de pois.
En Suisse, les pâtes aux œufs occupent certes depuis longtemps une place centrale dans la gamme. Ces dernières années cependant, on observe une évolution du marché vers le «sans œuf».
Par ailleurs, on peut se demander dans quelle mesure les saisons influencent nos habitudes:
En janvier, à l'inverse, on constate que les aliments sains ont le vent en poupe, comme les pâtes complètes ou à base de légumineuses. En d'autres termes, rien n'arrête les bonnes résolutions du Nouvel An, pas même une assiette de pâtes.
Fidèle aux acteurs indigènes
Les prix sont restés relativement stables au cours des dix dernières années, constate la porte-parole. Elle souligne également un maintien de la production en Suisse. Cela ne va pas de soi, non seulement dans le contexte de la restructuration actuelle du groupe, mais aussi au regard de son principal concurrent. En effet, Coop a fermé il y a 11 ans sa propre usine, la Pasta Gala à Morges (VD).
Mais Migros ne se contente pas non plus de sa gamme helvétique, et le détaillant vend par exemple la marque italienne Garofalo:
Guido Barilla, roi des pâtes de la société italienne du même nom basée à Parme, reconnaissait il y a quelques années que les Helvètes comptaient parmi les plus grands amateurs de spaghettis et de penne. Il nous avait alors accordé une interview:
Boom pendant le Covid
Les fabricants suisses et étrangers ont enregistré une année record au cœur d'une crise majeure: au plus fort de la pandémie de coronavirus, en 2020. A l'époque, de nombreux clients avaient vidé les rayons des supermarchés, face au spectre d'une pénurie.
(Traduit et adapté par Valentine Zenker)
