Plainte pénale pour viol contre cet influent PLR romand
Quentin Di Meo se retrouve empêtré dans une affaire de viol. Selon Arcinfo, l'élu neuchâtelois fait l’objet d’une plainte pénale pour avoir présumément agressé une adolescente en 2017.
Les faits reprochés se seraient déroulés lors de l'Abbaye de Fleurier (NE), relate le journal. Alors âgé de 24 ans, le député aurait tenté d'embrasser une jeune femme de 17 ans lors de cette fête villageoise, qui aurait refusé. Il l’aurait alors traînée de force sur près de 300 mètres puis étranglée et violée à proximité du terrain de football.
Aucun témoin ne semble pouvoir corroborer l’une ou l’autre des versions.
Quentin Di Meo réfute catégoriquement ces accusations. Il assure ne jamais s'être retrouvé seul avec la plaignante. Il est tombé des nues en apprenant les accusations portées contre lui.
Sollicité par Keystone-ATS, le député, qui a présidé le Grand Conseil par le passé, a déclaré qu'il ne mettait pas en pause ses mandats politiques pour l'instant mais qu'il allait prendre du recul par rapport à la situation. Le politicien a décidé de suspendre temporairement sa présidence de la Fondation des Perce-Neige, - un gros mandat - «pour le bien» du fonctionnement de l'institution qui compte 1000 personnes.
Premières rumeurs en 2020
Arcinfo relève également l'existence d'un conflit judiciaire entre trois familles, dont celle du député neuchâtelois et celle de la victime présumée, avec des premières rumeurs de viol au début 2020, selon le quotidien. Trois ans plus tard, un proche de la plaignante aurait sommé par écrit Quentin Di Meo de se dénoncer.
L'affaire a ensuite refait surface à l'occasion des élections cantonales neuchâteloises, en mars dernier. Selon le journal, le mot «violeur» avait été inscrit sur plusieurs affiches de campagne du député, chef du groupe libéral-radical.
En avril, la victime présumée est allée se confier à la police, sans pour autant porter plainte, rapporte Arcinfo. Mais les faits étant poursuivis d’office, le ministère public neuchâtelois a ouvert une instruction pénale cet été, à laquelle s'est associée la victime. «La durée de l'instruction ne peut pas être déterminée pour le moment», a déclaré jeudi à Keystone-ATS Pierre Aubert, procureur général.
«La plainte date du mois d’août, mais la police avait déjà procédé à des investigations préliminaires auparavant, à la suite de rumeurs persistantes», a-t-il également indiqué. Quentin Di Meo a été entendu fin août par les enquêteurs. Il bénéficie de la présomption d'innocence.
Interrogé par la RTS, le député, qui a présidé le Grand Conseil par le passé, a déclaré qu'il allait «(se) mettre en retrait dans différents mandats, notamment les mandats politiques (...). Je vais ces prochaines semaines me mettre en retrait de cette vie publique et politique que j'exerce au quotidien depuis quelques années», a-t-il ajouté.
Le PLR neuchâtelois, quant à lui, a affirmé ne pas vouloir prendre de mesures pour l'instant.
«Selon nos statuts, seules des personnes ayant commis un acte civilement ou pénalement répréhensible peuvent être exclues du parti. Nous laissons à la justice le soin de faire son travail et de rendre son verdict le moment venu», peut-on lire dans le communiqué. (jzs/mbr)