A Neuchâtel, l'enseignant qui avait eu des relations sexuelles avec des élèves avait été licencié en novembre 2023, mais le Tribunal cantonal a admis ses deux recours et annulé les décisions. Le Conseil d'Etat neuchâtelois et le professeur ont finalement décidé de se séparer d'un commun accord. Ce dernier enseignait au Lycée Blaise-Cendrars à La Chaux-de-Fonds et dans une école artistique cantonale.
Le Tribunal cantonal a notamment estimé que certains faits reprochés à l’enseignant sont prescrits, de sorte qu’aucune faute ne peut être retenue pour ceux-ci. «D’autres nécessiteraient que l’instruction soit complétée», a indiqué lundi le canton.
Cette affaire a fait de nombreux remous dans le canton. Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté le 1er octobre une motion amendée de Clarence Chollet (Vert-e-s), demandant d'améliorer la protection de l'intégrité sexuelle des élèves. La députée veut que le canton s'inspire notamment de Genève, qui a édicté une directive pour proscrire une relation entre un enseignant et ses élèves.
La motion demande également une organisation périodique d’une sensibilisation du corps enseignant neuchâtelois sur les questions déontologiques en milieu scolaire et de formation. Le texte évoque l’opportunité de rendre obligatoire l’adoption d’un code de conduite au sein de tous les établissements scolaires du canton.
Crystel Graf, conseillère d'Etat en charge de la formation, ne s'était pas opposée à la motion. «On va faire une analyse de la législation et voir si elle est insuffisante». Le canton va aussi déterminer les mesures à prendre pour améliorer la sensibilisation des enseignants. «Un code de déontologie sera présenté d'ici à la fin de l'année», avait ajouté Crystel Graf. (ag/ats)