«Toutes les mesures sont envisagées et bonnes à prendre pour lutter contre ce fléau», a déclaré ce mardi Céline Vara, conseillère d'Etat, en charge de la sécurité. «L'Espagne, qui a pris 300 mesures de protection, de prévention ou de répression, est un modèle à suivre», a-t-elle ajouté.
Suite au triple homicide de Corcelles (NE), le Conseil d'Etat neuchâtelois va mettre en place un nouveau plan d'action qui va renforcer les mesures de prévention et de protection contre les violences domestiques. Les députés ont réagit et demandent davantage de moyens pour la prévention ou la surveillance électronique et une meilleure prise en charge des séparations à risque.
«La surveillance électronique n'est pas suffisante en elle-même. Elle doit faire partie d'un arsenal de mesures qui doit monter en puissance», a précisé Céline Vara. La conseillère d'Etat déplore néanmoins que le projet national de bracelets électroniques n'avance pas assez vite et souhaite trouver des solutions au niveau cantonal.
Florence Nater, en charge de la cohésion sociale, a rappelé que les violences domestiques sont systémiques et liées à des rapports de force. Elle a ajouté:
Roxann Barbezat (UDC), première signataire d'une des deux interpellations interpartis, a tenu à relever que 60% des féminicides sont commis par des populations étrangères et que l'influence culturelle joue un rôle.
Neuchâtel va lancer un nouveau plan d'action pour renforcer les mesures de prévention et de protection, «qui pourraient rapidement être mises en oeuvre», a ajouté Florence Nater. Le canton veut notamment améliorer la prise en charge des enfants, victimes de violences domestiques, ainsi que mieux détecter les situations à risques.
«On va chercher à mobiliser toutes les ressources disponibles» mais il est trop tôt pour évoquer une hausse de budget, a précisé la conseillère d'Etat. L'interpellation interpartis, portée par Nathalie Ljuslin (PS), souhaitait que le canton alloue 350 000 francs par an pour aider les associations féminines et féministes ainsi que les services publics qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles.
Les députés ont également accepté sans opposition un postulat du groupe Vert'libéral, amendé par l'UDC. Le texte demande notamment de renforcer la prise en charge des violences conjugales (économiques, psychologiques, sexuelles, physiques), en particulier dans les situations de séparation, notamment par des formations spécifiques sur les violences fondées sur le genre, destinées aux professionnels en contact avec les victimes ou les auteurs de violences. (ag/ats)