Les socialistes vaudois ont tranché: l’élu lausannois Mountazar Jaffar est maintenu dans le parti. Il risquait l’exclusion après la découverte de tweets qu’il avait likés, dont deux au moins pouvaient être qualifiés d’antisémites, un troisième émanant du dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Khamenei, saluant des «signes de victoire du front de la résistance» à Gaza. Relayé par 24 Heures, Le Matin Dimanche était à l’origine de ces révélations, publiées le 12 mai.
Le président du PS Vaud, Romain Pilloud, l'indique à watson:
La commission de discipline de la formation vaudoise était réunie mardi soir à Lausanne en présence de Mountazar Jaffar pour statuer sur son cas. Il encourait, au pire pour lui, l’exclusion, au mieux, un blâme, voire aucune sanction. Il échappe finalement à toute sanction formelle.
Lors de la réunion de mardi soir, Mountazar Jaffar «a réitéré ses excuses et regrets pour ses likes sur les tweets en question, s’est défendu de tout sentiment antisémite, a réaffirmé qu’il ne souhaitait pas la destruction d’Israël et assuré qu’il n’avait pas mesuré toutes les répercussions de ses likes», rapporte le président du PS Vaud.
L’un des tweets montrait le palais de l’Elysée surmonté du drapeau français floqué de l’étoile de David, symbole du judaïsme et de l'Etat d'Israël. Un autre était de facture antivax, pro-russe et antisémite. Les deux étaient dans la veine du «duo» Alain Soral et Dieudonné, multicondamnés pour antisémitisme.
«La décision prise vaut clairement avertissement. Aucun propos antisémite, de qui que ce soit au Parti socialiste vaudois ne sera toléré», prévient Romain Pilloud.
Point important: Mountazar Jaffar a reconnu le caractère antisémite d’une partie des tweets qu'il a likés, relate le président du PS Vaud. De même a-t-il admis qu’il n’était pas acceptable de liker un tweet rédigé par le dirigeant d’un «régime de l’enfer», l’Iran actuel, selon les mots de Romain Pilloud.
Ce dernier affirme que l’actualité au Proche-Orient, accablante pour Israël qui poursuit son offensive à Rafah, n’a pas fait office de circonstance atténuante dans la décision concernant Mountazar Jaffar. De même, le président du PS Vaud assure que cette décision n’obéit pas à la crainte des réactions à gauche si d’aventure le parti avait décidé d’exclure l’élu lausannois de ses rangs.
Romain Pilloud le souligne: