La stratégie socialiste d'attaquer le fauteuil du maire écologiste sortant pourrait donc s'avérer gagnante. La conseillère municipale sortante Marieke Kruit a raflé 46,5% des voix, loin devant son rival du même camp qui en a obtenu 26,4%. La candidate vert'libérale, puis celui de l'UDC, suivent loin derrière. La participation s'est élevée à 51,3%.
Il est cependant trop tôt pour dire qui s'affrontera au second tour. Tous les membres du gouvernement élus dimanche soir peuvent s'attaquer au fauteuil du maire, mais une élection tacite pourrait également avoir lieu si une seule personne se porte candidate au deuxième tour.
Maire de Berne depuis 2017, Alec von Graffenried, du parti écologiste modéré Verts liste libre (VLL), a été réélu au gouvernement dimanche soir. Il a indiqué à Keystone-ATS ne pas encore savoir s'il se portera candidat au poste de maire pour le second tour. Avant lui, le fauteuil était resté en mains socialistes pendant des décennies.
La gauche est également sortie gagnante de l'élection au gouvernement. Le conseil municipal reste fermement en mains roses-vertes avec quatre fauteuils sur cinq, comme lors de la dernière législature. Marieke Kruit est là aussi arrivée en tête, suivie de l'écologiste Ursina Anderegg et du socialiste Matthias Aebischer. Alec von Graffenried arrive dernier des élus de gauche. Le cinquième siège du gouvernement revient à la vert'libérale Mélanie Mettler qui défend l'unique fauteuil de la droite laissé vacant par le centriste Reto Nause.
Dans ce fief de la gauche, la droite s'était unie pour la première fois autour d'une liste commune pour tenter de regagner leur second siège gouvernemental perdu en 2016. L'alliance comptait les Vert'libéraux, Le Centre, le PLR, l'UDC et le Parti évangélique suisse.
Le PS est le grand gagnant des élections de dimanche au Parlement de la ville de Berne. Le plus grand parti du législatif a augmenté sa députation de cinq sièges, à 26.
Les deux grands blocs, formés d'un côté des socialistes, des Vert-e-s et divers partis de gauche et de l'autre du centre-droit, restent cependant pratiquement inchangés, la progression du PS se faisant en grande partie au détriment des partis de l'alliance de gauche. Cette dernière compte désormais 50 élus contre 30 pour le bloc de droite. (mbr/ats)