Vers 11h30 mardi, précise la police cantonale dans un communiqué, plusieurs dizaines de caravanes à plaques françaises, propriétés de gens du voyage circulaient sur l’autoroute A9 depuis le canton de Vaud en direction de Saint-Maurice.
Depuis Villeneuve, les gens du voyage, au nombre d'environ 150, ont refusé les injonctions des polices cantonales vaudoise et valaisanne d’emprunter les différentes sorties. Face à ce comportement, la décision a été prise de bloquer le convoi à Saint-Maurice. Le Valais ne compte qu'une place officielle dévolue aux gens du voyage. Située à Martigny, cette dernière est actuellement totalement occupée.
Afin d’empêcher l’accès au Valais, la police cantonale a déployé un important dispositif. Par mesure de sécurité, le tronçon autoroutier a été fermé entre Bex et Saint-Maurice en direction de Sion et entre Martigny et Bex en direction de Vevey. La déviation s’opère sur les routes cantonales avec son lot de bouchons. Le plan «Cobra» a été déclenché. Ce plan représente une mobilisation générale de toutes les unités de la police cantonale valaisanne.
Partis plus tôt dans la matinée du canton de Neuchâtel où ils étaient stationnés, ces gens du voyage avaient contacté auparavant le propriétaire d’un champ à Gampel dans le Haut-Valais. Le conseil communal avait refusé cette location. Le propriétaire avait à son tour résilié le contrat.
Bloqués durant près de 8h entre les tunnels et la sortie de Saint-Maurice, en direction de Martigny, ils ont fini par rebrousser chemin avec leurs quelque 50 caravanes et reprendre la direction de la Vue-des-Alpes (NE), d'où ils étaient arrivés. Ils ont été escortés par des représentants de la Police cantonale vaudoise.
Pour l'avocat des gens du voyage, rien ne justifiait le bouclage de l'autoroute décidé par la Police cantonale valaisanne. «Ce sont des citoyens français, qui en vertu de l'accord sur la libre circulation des personnes peuvent circuler sur le territoire suisse», a tenu à préciser Pierre Ventura interrogé par le 19h39 de la RTS.
(sda/ats)