Alexandre Brahier, ce nom ne vous dit peut-être rien pour l'instant, l'homme de 41 ans, père de famille, est l'un des candidats indépendants qui espère remplacer Viola Amherd au Conseil fédéral. Le Genevois qui est aussi porte-parole de la police cantonale, n'est pas du sérail et n'a aucune expérience en politique.
Alexandre Brahier, j'imagine que vous êtes très sollicité depuis l'annonce publique de votre candidature, c'est nouveau?
Oui, tout s'est enchaîné très vite, les journalistes m'appellent et je trouve que c'est très positif, car cela montre que la candidature indépendante attire la curiosité. Je pense que cela montre la vigueur de notre système politique, cela prouve que tout le monde peut se lancer au Conseil fédéral.
Vous pensez réellement que vous avez une chance d'accéder au poste de Conseil fédéral?
Je pense surtout qu'on a besoin de personnes qui viennent du terrain, des citoyens qui peuvent apporter de nouvelles idées.
Alors, pourquoi lancer cette candidature? Pour faire parler de vous?
Non, franchement pas. Je veux montrer que tout citoyen peut s'engager en politique et prétendre à la plus haute fonction. Cette démarche peut sembler un peu folle, mais ce n'est pas une candidature pour plaisanter. Je sens vraiment qu'il y a quelque chose de profond qui me pousse à m'engager.
Quelles ont été les démarches que vous avez entreprises pour faire part de votre candidature?
Je voudrais quand même ajouter que cette idée m'est venue lorsque j'ai vu qu'il n'y avait pas grand monde qui souhaitait se présenter pour le poste au Centre. J'ai envoyé un email au parti pour me présenter ma candidature au Conseil fédéral et ils m'ont répondu que je ne pouvais pas représenter le Centre, car je n'avais pas la carte du parti.
A qui en avez-vous parlé avant de vous lancer?
D'abord à mon père qui, lui, avait une expérience politique en tant que maire du Val Terbin (JU) sous l'égide du PDC. J'écoute énormément ses conseils. Il m'a rendu attentif au fait que le processus d'élection allait privilégier les politiques déjà en place, mais, connaissant ma personnalité, il m'a encouragé et soutenu ma décision.
Vous travaillez en tant que porte-parole de la police cantonale genevoise, quelle a été la réaction de votre employeur lorsque vous lui avez annoncé votre candidature au Conseil fédéral?
Au sein de la police cantonale, j'en ai bien entendu parlé au Commandant Bonfanti et à ma hiérarchie.
Ils m'ont conseillé de rester le plus crédible possible pour éviter que cela entache l'image de la police et je comprends.
Votre candidature officielle a été lancée hier, allez-vous mener campagne?
Au niveau politique, je suis axé sur la mobilité, le pouvoir d'achat et la sécurité. Pour l'instant, je ne souhaite pas en dire plus, car je n'ai pas encore préparé de campagne. J'attends de voir ce que va susciter ma candidature.