Le premier bus de ligne sans chauffeur a officiellement pris la route jeudi à Arbon (TG). Avec ses 20 places assises, c'est le plus grand conçu pour la conduite autonome en Suisse. D'autres villes ont déjà mené des tests avec des véhicules plus petits.
L'initiative thurgovienne a été lancée en 2019 par la société technique d'Arbon, qui a commandé le véhicule pour un montant de 850 000 francs. Développé par les entreprises turques Arsan et Adastec, le bus baptisé «Artour» est le premier «grand» bus conçu pour la conduite autonome en Suisse, selon la société.
Jusqu'en 2027, le véhicule devrait circuler sur un circuit dans une zone limitée à 30 km/h entre la promenade du lac de Constance et la vieille ville d'Arbon. Les coûts de l'acquisition et de la phase pilote ont été estimés à environ trois millions de francs, financés à hauteur de 1,8 million par le canton.
Depuis mars dernier en Suisse, les véhicules sans conducteur peuvent circuler sur des tronçons autorisés, sous la surveillance toutefois d’un opérateur depuis une centrale. Mais voilà bien dix ans que les opérateurs de transport public ont lancé des essais de véhicules automatisés dans tout le pays.
CarPostal avait ouvert la voie dès 2016 au centre-ville de Sion avec deux navettes autonomes pour passagers, une première mondiale. Les Transports publics fribourgeois ont suivi avec deux navettes en circulation sur la voie publique à Fribourg-Marly, selon un document de l'Office fédéral des routes (Ofrou). Gland (VD) a expérimenté une navette électrique et modulaire de mi-septembre à fin octobre 2023.
Les transports publics genevois ont testé dès 2018 des navettes autonomes sur la voie publique et semi-publique. Depuis 2023, le canton de Genève participe au projet du consortium européen Ultimo, géré par Deutsche Bahn. Celui-ci prévoit de déployer dès 2025 et pour une année une quinzaine de navettes autonomes pour des déplacements à la carte 24h/24. (jah/ats)