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Les députés genevois sont inquiets pour la Tribune de Genève

Les députés genevois sont inquiets pour la Tribune de Genève

A droite comme à gauche, les députés genevois ont exprimé leur colère et inquiétude face aux licenciements chez Tamedia. Deux résolutions ont été adoptées pour soutenir les employés et préserver la Tribune de Genève.
30.08.2024, 07:09
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Deux jours après les annonces de restructuration de Tamedia, les députés genevois ont manifesté jeudi soir leur colère face aux licenciements et leur inquiétude pour l'avenir de la Tribune de Genève. Ils ont adopté deux résolutions visant à soutenir les employés et le quotidien.

A droite comme à gauche, les députés se sont dits «consternés» par la réduction du paysage médiatique romand, par la perte d'emplois et de savoir-faire, ainsi que par le comportement de Tamedia. Ils ont relevé que la presse n'est pas un bien de consommation ordinaire, et qu'elle est indispensable à la libre formation de l'opinion publique dans une démocratie.

La droite estime toutefois que l'Etat n'a pas à financer une presse indépendante, mais qu'il a un rôle à jouer pour sauver la Tribune de Genève, fondée en 1879. Ce titre est «essentiel pour la démocratie locale et la vie en société», comme l'a relevé le PLR Alexandre de Senarclens. «Il appartient patrimonialement aux Genevois», a plaidé le Vert Julien Nicolet-Dit-Félix.

Reprendre la Tribune de Genève

Acceptée par 84 oui, la résolution du Centre demande au Conseil d'Etat d'intervenir auprès de Tamedia pour favoriser la prise de mesures d'accompagnement pour les personnes licenciées et de s'assurer que la rédaction de la Tribune de Genève soit la moins impactée possible par la restructuration. Elle l'invite aussi à étudier la création d'une fondation de droit privé ou d'une association pour reprendre le titre.

Quant à la résolution du PS, qui a été adoptée par 60 oui après avoir été amendée par la droite, elle demande à l'exécutif d'intervenir auprès de l'éditeur pour le maintien des emplois. Elle l'invite aussi à proposer des mesures pour la pluralité des médias locaux et la qualité de l'information, notamment via la cession de la Tribune de Genève à un repreneur privé.

Le personnel reste dans le flou

La présidente du gouvernement Nathalie Fontanet a salué ces deux résolutions, répétant que la restructuration de Tamedia menace une presse diversifiée, indépendante et de qualité. Et de souligner:

«Si l'exécutif va repenser les aides accordées à la presse, les aides publiques n'ont pas à être distribuées à un groupe privé qui fait des bénéfices et verse des dividendes, ni à un seul média.»

Plus tôt dans la soirée, l'Association genevoise des journalistes a tenu une assemblée à laquelle plus d'une centaine de personnes – journalistes et élus de tous les partis – ont participé pour exprimer leur solidarité envers la rédaction de la Tribune de Genève. Les mesures de lutte doivent encore être affinées et votées. Le personnel est dans le flou, des précisions sont attendues d'ici à mi-septembre. (ag/ats)

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