Depuis peu, plusieurs vans bleu et blanc ont été aperçus en Suisse romande, semant le doute chez les automobilistes, certains, comme le dit 24 Heures, craignent qu'il s'agisse de terrifiants radars mobiles. En réalité, ils sont là pour vérifier que les poids lourds s’acquittent correctement de la RPLP, la taxe au kilomètre pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Et la tâche est essentielle, puisque cette taxe rapporte 1,7 milliard par année.
Le système actuel touche à sa fin, et une nouvelle version, la RPLP III, entrera en vigueur en 2026. En attendant, 28 fourgons ont été déployés pour effectuer des contrôles sur environ 700 sites du pays. Ils permettront de combler le vide entre les différents capteurs fixes installés sur le territoire. Citée par 24 Heures, Donatella Del Vecchio, porte-parole de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF), explique:
Il s'agit donc là d'améliorer les compétences de contrôle de l'Etat, alors que le système original avait été imaginé et mis en place en 2001 avec les outils possibles à ce moment.
Didier Ochs, transporteur vaudois cité par 24 Heures, n’a pas encore vu les nouveaux appareils qui équiperont ses camions, mais il s’inquiète. Avec 20 véhicules, il s'acquitte d'une taxe d'environ 60 000 francs par mois:
Autre nouveauté: les camions électriques, jusqu’ici exonérés, devront payer la RPLP dès 2029, deux ans plus tôt que prévu. Le ministre des Transports, Albert Rösti, veut s'assurer que le fret routier continue de couvrir ses coûts, même avec des moteurs propres, en rappelant qu'un «peu plus de 1000» camions électriques circulent en Suisse, contre 600 en 2023. Il estime qu'en 2025 l'entièreté des camions suisses roulera avec une propulsion électrique.
En résumé: ces camionnettes ne flashent pas votre voiture, mais elles veillent à ce que les gros porteurs paient leur dû. Partout.