Le week-end dernier, à l'occasion de l'Ascension, d'importants bouchons se sont formés devant les tunnels du Gothard et du San Bernardino, où les embouteillages ont atteint 16 et 10 kilomètres, respectivement. Ce scénario se répétera ce week-end, pour la Pentecôte, et la situation risque d'être encore pire. En cause: en plus des Suisses, de nombreuses personnes en provenance de l'étranger vont également prendre la route vers le sud.
Comme chaque année, le point chaud est toujours le même: le tunnel du Gothard, porte d'entrée vers l'Italie, qui sera de nouveau très fréquenté pendant ces jours fériés, prévient le TCS. Concrètement, les premiers bouchons devraient apparaître à l'entrée nord ce vendredi 17 mai, dans l'après-midi, et se poursuivre pendant toute la journée de samedi, jusqu'à tard dans la nuit.
Pour le retour, le plus grand nombre d’automobilistes est attendu le lundi de Pentecôte (20 mai) ainsi que le lendemain, le mardi 21 mai, prédit le TCS.
Un coup d'œil aux données de l'Office fédéral des routes (OFROU) confirme les prévisions du TCS. L'année dernière, 23 732 véhicules ont emprunté le tunnel du Gothard le vendredi ouvrant le week-end de Pentecôte, contre 18 553 en moyenne annuelle - soit une hausse de 28%. Le dimanche de Pentecôte, ils étaient encore plus nombreux (25 930), mais le pic a été atteint le samedi, avec 27 863 voitures (+50%).
Résultat: un bouchon de 20 kilomètres, qui s'est formé devant le portail sud du tunnel du Gothard le samedi de Pentecôte 2023. Ce qui correspond à des attentes d'environ trois heures et demie. En 2018, le même jour, les embouteillages avaient même atteint 25 kilomètres.
Des options pour éviter les bouchons existent, bien qu'elles ne soient pas nombreuses. La première consiste à adapter ses horaires. Ainsi, «le TCS recommande de partir la veille de la Pentecôte, soit vendredi 17 mai dans la matinée».
«Il serait également judicieux de partir dans la nuit du vendredi au samedi ou le samedi matin de bonne heure», ajoute le TCS. Pour le retour, on conseille d'éviter de prendre la route le lundi de Pentecôte en journée ou le mardi après-midi. Au lieu de cela, il est préférable de «partir en fin de soirée le lundi, voire dans la nuit du lundi au mardi».
La deuxième option est d'essayer les parcours alternatifs. Concrètement, deux possibilités s'offrent aux automobilistes. Les voyageurs romands peuvent emprunter le tunnel du Grand-Saint-Bernard, qui est toutefois payant. Les vacanciers alémaniques peuvent opter pour un détour par la route du San Bernardino (GR), une déviation conseillée par l’OFROU dès que le temps d’attente à l’entrée du tunnel du Gothard dépasse une heure.
Pourtant, il n'est pas sûr que ces alternatives permettent d'éviter les bouchons, comme le montrent les données de l'OFROU. Le samedi de Pentecôte 2023, le nombre de véhicules transitant par le tunnel du San Bernardino a bondi de 134% par rapport à la moyenne annuelle. Le lundi suivant, le tunnel du Grand-Saint-Bernard a connu une hausse de 117%.
Peu importe le tunnel, en somme. Les ralentissements sont toujours possibles. «Tous les tunnels sont synonymes de bouchons lors des départs en vacances», explique le porte-parole du TCS, Laurent Pignot. «Et ce, pour plusieurs raisons»:
Il est pourtant difficile de les éviter. Les cols du Gothard et du Grand-Saint-Bernard ne devraient rouvrir qu'au mois de juin. Au Gothard, le manteau neigeux atteint par endroits une épaisseur de huit mètres.
Une dernière alternative consiste à passer par les tunnels ferroviaires du Lötschberg et du Simplon, rappelle encore le TCS. Opter pour le train permet également d'échapper aux bouchons.