Le Grand conseil vaudois envisage la distribution de protections hygiéniques en libre accès dans les écoles et les hôpitaux. Première étape: des projets pilotes à travers le canton.
09.03.2021, 16:3909.03.2021, 17:37
Pour la majorité des députés, ne pas avoir accès à des tampons ou des serviettes au bon moment ou en quantité suffisante peut avoir des conséquences dramatiques. Une députée socialiste demande au Conseil d'Etat le libre accès ou la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques, dans les lieux suivants:
- Gratuite, dans les écoles.
- Gratuite, dans les bâtiments fréquentés par des populations dites vulnérables: hôpitaux, centres d'accueil et de prise en charge de personnes migrantes et/ou précaires, prisons.
- En libre accès et à prix coûtant dans toutes les toilettes des bâtiments cantonaux et des établissements publics.
Cette problématique est donc à la source d'inégalités économiques, sociales et sanitaires, aussi dans le canton de Vaud, qu'il convient donc de traiter, selon elle. «Il s'agit aussi de lever un tabou sur les règles», ont par la suite relevé plusieurs députés, surtout de gauche. D'autres députés ont d'ailleurs affirmé qu'il fallait lutter contre la «précarité menstruelle».
«La précarité menstruelle porte atteinte à la dignité, atteinte à la santé, voire même exclusion sociale, certaines personnes renonçant à aller à l'école ou au travail».
L'avis de la majorité favorable à cette proposition.
Une minorité de la commission se montre plus sceptique: le postulat «va trop loin». Une députée PLR critique son côté «fourre-tout» et des «mesures arrosoir». Elle plaide pour la responsabilisation, la sensibilisation et l'éducation et non pour une généralisation de la distribution.
Le Conseil d'Etat va procéder à une évaluation en lançant des projets pilotes dans des écoles et bâtiments cantonaux. Il a déjà estimé à environ 1000 francs le coût d'un distributeur et entre 800 et 1000 francs sa recharge annuelle. (ats)
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