Un prêtre a été condamné à 18 mois de prison avec sursis jeudi par le tribunal pénal cantonal tessinois de Lugano. Cet homme de 56 ans a été reconnu coupable de contrainte sexuelle multiple et d'actes sexuels avec des mineurs.
La peine d'emprisonnement est assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans. Le prêtre sera immédiatement libéré, a expliqué le juge qui préside le tribunal. Il était en exécution anticipée de peine depuis novembre dernier, après avoir été placé en détention préventive pendant trois mois.
Le tribunal a également prononcé une interdiction à vie d'exercer toute activité professionnelle ou extraprofessionnelle impliquant un contact avec des mineurs. En outre, l'homme de 56 ans devra suivre une thérapie ambulatoire, ce que la procureure avait requis.
L'homme était accusé d'avoir agressé sexuellement neuf personnes, dont quatre mineurs. Selon l'acte d'accusation, les délits sexuels ont eu lieu entre 2015 et 2023. Au sein du diocèse de Lugano, l'homme était responsable de l'assistance spirituelle et de l'accompagnement des jeunes. En outre, il était enseignant dans différentes écoles secondaires, coresponsable de l'enseignement religieux à l'école et faisait partie de différentes commissions.
Le quinquagénaire était accusé de contrainte sexuelle multiple, d'actes sexuels avec des personnes incapables de discernement ou de résistance, d'actes sexuels multiples avec des enfants ainsi que de pornographie.
La procureure avait requis une peine de cinq ans et six mois de prison. Selon elle, le prêtre a agi «en toute connaissance de cause». Sa culpabilité est lourde au vu du nombre de victimes et de leur âge. L'homme a manipulé ses victimes en leur proposant des «techniques de relaxation».
Le prêtre a expliqué qu'il ne pouvait plus cesser de prodiguer les massages. Concernant sa relation avec l'un des jeunes, il a dit:
Au début, le jeune homme appréciait les massages, mais plus tard, il n'en voulait plus. «Je me suis servi de lui à certaines occasions».
Pourtant, il aurait dû savoir, a-t-il admis: «Sono stato io la guida» (j'étais celui qui dirigeait). Il a ainsi abusé de la confiance du jeune homme.
Le procès s'est déroulé à huis clos, seuls les journalistes ont été autorisés à y assister. (ats/svp)