Le samedi 7 décembre 2024, Andreas Glarner, conseiller national UDC et président de la section argovienne du parti, a publié sur X deux photos montrant un radar semi-stationnaire placé en bord de route par la police régionale de Bremgarten (AG).
Natürlich nicht etwa beim Schulhaus - nein, am Ende des Dorfes, knapp vor dem Ende der 50-er Zone. Abzocke pur in Berikon … unsere Regionalpolizei hat wohl das Budget noch nicht ganz erfüllt … pic.twitter.com/9eX2xyJzKm
— Andreas Glarner (@andreas_glarner) December 7, 2024
Or, avertir publiquement de la présence d'un radar ou d'un contrôle routier est illégal en Suisse depuis 2013, selon la loi sur la circulation routière. En raison de cette publication, Andreas Glarner a été condamné par le ministère public à une amende de 300 francs pour «avertissement public d'un contrôle routier».
La décision judiciaire ne mentionne que son post sur X, bien qu'il ait partagé le même message sur Facebook. Toutefois, cette répétition n'aurait pas changé le montant de l'amende, selon le ministère public.
Dans son ordonnance pénale, le ministère public de Muri-Bremgarten estime que, par son texte et ses photos, il a délibérément indiqué l'emplacement du radar à Berikon (AG), mettant ainsi en garde le public contre la présence du dispositif. Cette ordonnance est désormais exécutoire.
Selon l'accusation, l'élu UDC avait conscience que son post, visible par un grand nombre de personnes sur son profil X public, révèle l'emplacement du radar. Et ce dernier s'attendait à une telle sanction. En plus de l'amende de 300 francs, Andreas Glarner doit s'acquitter de 400 francs de frais de justice, portant la facture totale à 700 francs. Après son post, il avait déclaré à 20 Minuten qu'il était conscient des conséquences possibles.
Les avertissements de radars via des applications mobiles sont encore plus lourdement sanctionnés. Par exemple, un conducteur de fourgonnette contrôlé à la frontière de Rheinfelden (AG) en janvier 2022 a écopé d'une amende de 600 francs, assortie de 500 francs de frais, pour avoir utilisé une telle application.
En Suisse, une alerte radar est considérée comme publique lorsqu'elle atteint au moins 50 personnes, bien que ce chiffre puisse varier selon les cantons et les circonstances. En revanche, avertir un proche en privé, par exemple via WhatsApp, ne constitue pas une infraction.
Certaines mises en garde contre les radars sont toutefois légales. C'est le cas à Baden, où des panneaux officiels signalent la présence d'un radar. Deux panneaux préventifs y sont installés, avertissant des contrôles de la police municipale sur les excès de vitesse et le non-respect des feux rouges.
Le procureur général Philipp Umbrich expliquait:
De telles indications sont courantes, notamment sur les chantiers autoroutiers.
Traduit de l'allemand par Joel Espi