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Ce puissant élu UDC n'aurait jamais dû critiquer un radar

Cet élu UDC a critiqué un radar et ça va lui coûter cher

Dans un message publié sur X, le conseiller national UDC, Andreas Glarner, a exprimé son mécontentement face à un radar installé par la police régionale. Cette prise de parole lui vaut désormais des conséquences judiciaires.
07.03.2025, 09:3707.03.2025, 09:37
Philipp Zimmermann / ch media
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Le samedi 7 décembre 2024, Andreas Glarner, conseiller national UDC et président de la section argovienne du parti, a publié sur X deux photos montrant un radar semi-stationnaire placé en bord de route par la police régionale de Bremgarten (AG).

«Bien sûr, on ne le trouve pas près de l'école. Non, il est au bout du village, juste avant la fin de la zone 50. Du racket à l'état pur... Notre police régionale n'a sans doute pas tout à fait terminé de boucler son budget...»
Andreas Glarner

Or, avertir publiquement de la présence d'un radar ou d'un contrôle routier est illégal en Suisse depuis 2013, selon la loi sur la circulation routière. En raison de cette publication, Andreas Glarner a été condamné par le ministère public à une amende de 300 francs pour «avertissement public d'un contrôle routier».

La décision judiciaire ne mentionne que son post sur X, bien qu'il ait partagé le même message sur Facebook. Toutefois, cette répétition n'aurait pas changé le montant de l'amende, selon le ministère public.

Un avertissement volontairement diffusé

Dans son ordonnance pénale, le ministère public de Muri-Bremgarten estime que, par son texte et ses photos, il a délibérément indiqué l'emplacement du radar à Berikon (AG), mettant ainsi en garde le public contre la présence du dispositif. Cette ordonnance est désormais exécutoire.

Andreas Glarner, SVP-AG, spricht waehrend der Wintersession der Eidgenoessischen Raete, am Donnerstag, 12. Dezember 2024 im Nationalrat in Bern. (KEYSTONE/Anthony Anex)
Andreas Glarner.Keystone

Selon l'accusation, l'élu UDC avait conscience que son post, visible par un grand nombre de personnes sur son profil X public, révèle l'emplacement du radar. Et ce dernier s'attendait à une telle sanction. En plus de l'amende de 300 francs, Andreas Glarner doit s'acquitter de 400 francs de frais de justice, portant la facture totale à 700 francs. Après son post, il avait déclaré à 20 Minuten qu'il était conscient des conséquences possibles.

«Je me moque éperdument des conséquences»
Andreas Glarner

Des sanctions plus lourdes pour les applications de signalement

Les avertissements de radars via des applications mobiles sont encore plus lourdement sanctionnés. Par exemple, un conducteur de fourgonnette contrôlé à la frontière de Rheinfelden (AG) en janvier 2022 a écopé d'une amende de 600 francs, assortie de 500 francs de frais, pour avoir utilisé une telle application.

En Suisse, une alerte radar est considérée comme publique lorsqu'elle atteint au moins 50 personnes, bien que ce chiffre puisse varier selon les cantons et les circonstances. En revanche, avertir un proche en privé, par exemple via WhatsApp, ne constitue pas une infraction.

Les panneaux sont autorisés

Certaines mises en garde contre les radars sont toutefois légales. C'est le cas à Baden, où des panneaux officiels signalent la présence d'un radar. Deux panneaux préventifs y sont installés, avertissant des contrôles de la police municipale sur les excès de vitesse et le non-respect des feux rouges.

Le procureur général Philipp Umbrich expliquait:

«La signalisation relève de la compétence du canton. Ces panneaux sont considérés comme des signaux d'information valides»

De telles indications sont courantes, notamment sur les chantiers autoroutiers.

Traduit de l'allemand par Joel Espi

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