Un scandale de corruption lié à Zelensky remonte jusqu'à Genève
Une affaire de corruption ukrainienne a des ramifications en Suisse. Selon la RTS, un appartement situé à Genève est lié à l’entourage d'un des suspects, un homme d’affaires proche de Volodymyr Zelensky et soupçonné d’avoir détourné des fonds publics.
Au cœur de l'opération «Midas» figure Timur Mindich, homme d’affaires de nationalité ukrainienne et israélienne. Ancien copropriétaire de la société de production Kvartal 95, il entretient des liens étroits avec le président ukrainien, qu’il a côtoyé durant sa carrière dans l’audiovisuel. Les enquêteurs estiment que Timur Mindich aurait mis à profit ce réseau pour obtenir des avantages indus dans le cadre de contrats publics.
Une fuite en Israël?
Or, un bien immobilier était enregistré au nom de son épouse dans le quartier de Champel, à Genève, révèle la RTS. Les autorités ukrainiennes envisagent d’étendre leurs investigations jusqu’en Suisse, même si aucune demande formelle d’entraide judiciaire n’a encore été déposée.
Timur Mindich a quitté l’Ukraine peu avant une perquisition menée à son domicile à Kiev, le 10 novembre. La Haute Cour anticorruption a depuis émis un mandat d’arrêt international. Le couple et leurs enfants se sont évaporés dans la nature. Selon la RTS, ils pourraient avoir fui en Israël, l'homme d'affaires disposant également d'un logement dans la banlieue de Tel-Aviv.
Six millions et un bien immobilier en Suisse
L’agence nationale anticorruption ukrainienne (Nabu) soupçonne un système de pots-de-vin impliquant plusieurs responsables de l’Etat, notamment autour du secteur énergétique. Le préjudice dépasserait les 100 millions de dollars.
Timur Mindich est considéré comme l’un des organisateurs de ce dispositif. Selon le Nabu, qui l'a mis sous écoute, un montant de six millions de dollars à virer en deux fois en Suisse aurait été évoqué lors d'une conversation, ainsi que la présence de biens immobiliers, renforçant les soupçons de blanchiment à l’étranger.
Les autorités ukrainiennes affirment vouloir identifier les avoirs placés à l’étranger et les restituer à l’Etat. La Suisse a été nommément citée. L’Office fédéral de la justice indique suivre la situation, sans confirmation à ce stade d’une procédure ouverte.
(acu)
