Ce mardi 21 mai, peu après midi, un agent de police en civil a tenté d'infiltrer l'assemblée générale de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN), rapporte Arcinfo. Il a tenté de se faire passer pour un étudiant. «Il a indiqué qu’il faisait un master en droit», témoigne auprès de nos confrères un étudiant.
Démasqué, il a quitté l’assemblée sans révéler son identité, mais a été reconnu par des étudiants. La police neuchâteloise confirme la présence de l’agent, mais son porte-parole, Georges-André Lozouet, minimise l’incident en précisant que ce type d’assemblée n’est pas privée.
Pour la police neuchâteloise, il ne s'agit «aucunement d'une infiltration, mais d'une présence policière» en lien avec l'occupation de l'Université et le conflit au Moyen-Orient. Mercredi Georges-André Lozouet, porte-parole de la police a expliqué:
«Dans ce cadre, des passages d’agents de la police neuchâteloise, en civil ou en uniforme sont effectués régulièrement aux endroits où se déroulent des actions dans l’espace public. Hier, un de nos agents s’est retrouvé dans une assemblée de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN). Il a quitté les lieux à la demande d’un membre de cette fédération», a ajouté le porte-parole de la police.
L'attitude du policer questionne la coprésidente de la FEN, Sophie Wang est surprise par l'attitude trompeuse de l'inspecteur, elle commente, auprès de nos confrères neuchâtelois:
Toujours selon le porte-parole de la police, «les circonstances dans lesquelles cet agent s’est retrouvé à cet endroit font l’objet d’éclaircissements à l’interne». Comme une question a été posée au Grand Conseil sur ce sujet, la police ne s'exprimera pas davantage.
En effet, le député socialiste Hugo Clémence a en effet posé une question au Conseil d'Etat pour savoir si le gouvernement «cautionne cette méthode scandaleuse» et quels motifs la justifient. Le Conseil d'Etat répondra lors de la prochaine session, soit le mercredi 29 mai.
Quand a la question de l'occupation de l'universitlé de Neuchâtel elle n'était pas à l'ordre du jour de la FEN mardi, mais a été ajoutée en début de réunion. L'assemblée ne s'est prononcée ni sur le fond ni sur la forme. «Nous devons convoquer notre comité et entamer une discussion formelle», note Marius Hofer son coprésident.(jah avec ats)