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Genève: des propalestiniens menacent la venue de Martin Pfister

Menaces sur la conférence de Martin Pfister à Genève

Des collectifs pro-palestiniens annoncent vouloir empêcher le ministre de la Défense Martin Pfister de tenir un discours sur les Bilatérales III, mercredi à l'Université de Genève, a appris watson. La direction universitaire réagit.
04.11.2025, 15:4605.11.2025, 13:13

Divers collectifs de la gauche radicale annoncent ce mardi sur leurs réseaux sociaux vouloir «empêcher» Martin Pfister de prononcer un discours demain mercredi à Uni Dufour à Genève, a constaté watson. Le conseiller fédéral, ministre de la Défense, doit y donner une conférence publique sur le nouveau paquet d'accords bilatéraux entre la Suisse et l'Union européenne, rapportait lundi l’agence Keystone-ATS.

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Les collectifs en question sont au moins au nombre de deux: le Collectif radical d’action queer (CRAQ) et Streetmedic Genève. Voici leur mot d'ordre:

«Pas de place pour les complices du génocide à Genève! Martin Pfister, conseiller fédéral en charge de l'armée, sera à Uni Dufour ce mercredi 5 novembre pour une conférence: soyons là pour empêcher son discours!»

Cet appel à la mobilisation se veut une réponse à la décision du Département de la défense (DDPS) de maintenir l’achat de drones Hermes 900 de la société israélienne Elbit. «Cette entreprise est activement impliquée dans le génocide à Gaza et se nourrit d’argent suisse pour développer ses machines de mort», écrivent ces collectifs. «Pfister complice», peut-on lire.

Street Medic Genève est apparu au mois d'octobre dans le sillage des manifestations propalestiniennes de Genève, marquées par des heurts avec la police. Ce collectif entend porter une assistance sanitaire aux personnes qui pourraient être blessées lors de tels événements.

Sur son compte Instagram, Street Medic Genève précise:

«Contrairement aux secouristes ou au personnel soignant, les Street Medics sont engagé-exs politiquement et ne portent pas secours aux forces de l'ordre ni aux membres d'entités adverses ou contraires à nos valeurs et engagements.»
Street Medic Genève

«Nous évaluons la situation»

Contacté, le service de presse du DDPS indique ne pas vouloir s'exprimer sur les menaces émises contre la venue de Martin Pfister à Uni Dufour. «Concernant les mesures de sécurité, merci de vous adresser aux organisateurs», renvoie le pôle médias de la Défense.

A ce sujet, voici la réponse du service de presse de l'Université de Genève adressée à watson:

«Nous évaluons la situation créée par les appels lancés sur les réseaux sociaux. Nous veillerons à ce que l’événement puisse se dérouler dans les meilleures conditions, en coordination avec les équipes du Conseiller fédéral Martin Pfister. L’Université est un lieu de dialogue où les désaccords doivent aussi pouvoir s’exprimer, mais vouloir empêcher la tenue d’un événement public entre en contradiction frontale avec les valeurs et les missions de l’institution.»
Marco Cattaneo, directeur de la communication de l'Unige

Dans sa conférence prévue mercredi à Uni Dufour, Martin Pfister doit livrer une analyse des implications politiques, économiques et stratégiques des Bilatérales III. Les taxes douanières américaines seront aussi abordées.

La conférence doit être suivie d'une table ronde réunissant René Schwok, professeur honoraire au Département de science politique et relations internationales, Mauro Poggia, conseiller aux Etats MCG, Andreas Künne, ambassadeur de l'UE en Suisse et Katja Gentinetta, philosophe politique. Le journaliste du Temps Frédéric Koller modérera les débats, indique Keystone-ATS.

Le 20 septembre à Bellinzone, au Tessin, où il était venu participer, comme Martin Pfister demain à Genève, à une conférence sur les accords bilatéraux, le conseiller fédéral Ignazio Cassis, ministre des Affaires étrangères, avait été évacué par des membres de la sécurité sous les huées de manifestants pro-palestiniens.

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Video: watson
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