L'enquête contre Valérie Dittli passe une nouvelle étape
Le Bureau du Grand Conseil vaudois a autorisé mardi l'ouverture d'une poursuite pénale à l'encontre de la conseillère d'Etat Valérie Dittli. L'ex-ministre des finances devra répondre d'abus d'autorité en lien avec la pratique du bouclier fiscal.
«Sur la base du préavis positif du procureur général et de la position de Mme la conseillère d'Etat Valérie Dittli, qui a informé le Bureau qu'elle ne s'opposait pas à l'ouverture d'une enquête, le Bureau s'est réuni ce jour en marge de la séance du Grand Conseil. Il a autorisé l'ouverture de la procédure et a écrit en ce sens au procureur général», a fait savoir le Bureau du Grand Conseil, mardi dans une note aux médias.
Le Département de Mme Dittli avait annoncé lundi que le procureur général vaudois Eric Kaltenrieder souhaitait ouvrir cette enquête et qu'il s'agissait d'une «étape attendue» dans la procédure. La conseillère d'Etat, désormais en charge du Département de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique (DADN), avait dit saluer cette procédure comme «une opportunité d'établir les faits».
«Aucune taxation annulée»
Pour rappel, Valérie Dittli a été épinglée ces derniers mois par deux rapports (établis par Jean Studer et François Paychère). Ceux-ci relèvent notamment le fait qu'elle aurait demandé d'annuler des taxations à la suite d'un changement de pratique du bouclier fiscal.
Lundi dans son communiqué, le Département de Dittli a affirmé qu'aucune taxation n'avait été annulée durant son mandat, et que «tous les contribuables ont payé leurs impôts conformément à la législation en vigueur».
Valérie Dittli, qui bénéfice de la présomption d'innocence, a aussi dit offrir «toute son aide et sa coopération à la justice pour établir les faits.» Elle se réjouit aussi que le procureur général ne mentionne «aucun élément avéré» concernant la violation du secret de fonction, un autre soupçon qui a été avancé dans ce dossier en plus de l'abus d'autorité. (jah/ats)
