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Affaire Dittli: les partis saluent la réponse du Conseil d'Etat

Affaire Dittli: les partis saluent la réponse du Conseil d'Etat

Retirer les finances à la conseillère d'Etat Valérie Dittli était nécessaire, estiment la plupart des partis vaudois. Ils critiquent les actions de la ministre centriste, épinglée dans un rapport externe, et espèrent que le Conseil d'Etat retrouve une certaine sérénité.
21.03.2025, 18:2022.03.2025, 13:51
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Le PLR Vaud, qui a largement contribué en 2022 à faire élire Valérie Dittli avec la coalition de l'Alliance vaudoise, se montre particulièrement critique. Il parle d'une «profonde consternation» face aux «graves dysfonctionnements» révélés par le rapport réalisé par Jean Studer. Le premier parti cantonal constate «une rupture de confiance» à l'égard de Valérie Dittli, laquelle a «excédé ses compétences de manière évidente» et «pas respecté le cadre légal».

Dans ces conditions, les libéraux-radicaux disent «saluer» la réactivité du gouvernement – où siègent trois de leurs représentants – et sa décision de confier les finances à sa ministre Christelle Luisier.

«La situation ne pouvait demeurer en l'état. Cette décision permettra au Conseil d'Etat de retrouver le calme nécessaire à la bonne marche du Canton.»
Florence Bettschart-Narbel, présidente du PLR Vaud

Du côté de l'UDC, Cédric Weissert, chef du groupe au Grand Conseil, espère aussi que la publication de ce rapport et le remaniement des départements apporteront «de la sérénité» au sein du Conseil d'Etat. Il ajoute qu'il fallait une «action rapide» et que la transmission des finances à Madame Luisier constitue sans doute «la meilleure solution» pour «préserver l'Etat et ses finances».

Même s'il affirme «ne pas être dupe», le député UDC espère désormais que le gouvernement va «prendre de la hauteur» et «se montrer uni» pour répondre aux enjeux importants du canton.

Cadeaux aux «super riches»

A gauche, le PS se dit «très choqué» par les conclusions du rapport et de «l'ampleur» des dysfonctionnements.

«La demande d'annulation de taxation fiscale d'ultra-riches, en lien avec le bouclier fiscal, est très grave et très injuste»
Romain Pilloud, président du PS Vaud

Il salue la décision «courageuse» du Conseil d'Etat d'avoir pris «la mesure la plus forte et la sanction la plus lourde possible», soit de retirer des prérogatives à un membre du gouvernement. «C'est tout à son honneur». Il se dit, en revanche, «étonné et inquiet» des réfutations de Valérie Dittli.

Du côté des Vert-e-s, sa cheffe de groupe Rebecca Joly estime que les conclusions du rapport sont «graves» et que le retrait des finances du département de Valérie Dittli constitue «une sage décision». Selon elle, l'ambiance au sein du gouvernement restera sans doute «compliquée», mais «cela ne va pas empêcher l'Etat de fonctionner».

Les Vert'libéraux estiment, eux, que cette affaire prouve que «la concorde entre les sept membres de l'exécutif cantonal n'est qu'une façade». Pour eux, la réorganisation des départements «ne démontre aucunement une volonté commune d'agir de façon concertée et collégiale.» Ils disent craindre «que le chaos continue de régner au sein de nos institutions».

Ensemble à gauche et le POP disent prendre acte «avec satisfaction» de la décision de retirer les finances à Valérie Dittli, laquelle a «outrepassé ses fonctions au profit direct des super riches». La gauche radicale s'empresse d'ajouter qu'elle n'accorde «aucune confiance» dans la nouvelle cheffe des finances et dans le Conseil d'Etat actuel «pour limiter les privilèges fiscaux dont profitent les multimillionnaires».

«Elle va se relever»

Face ces nombreuses critiques, le Centre Vaud a logiquement pris la défense de sa ministre. Son président Ludovic Paschoud juge ainsi «disproportionnée» la décision du Conseil d'Etat d'enlever les finances à Valérie Dittli, même s'il dit comprendre qu'une réaction s'imposait. Du rapport Studer, il retient surtout que la désormais ex-grande argentière a été «fortement entravée dans son action».

Le président du Centre Vaud reconnaît que Valérie Dittli est dorénavant «isolée» au sein du Conseil d'Etat. «Mais ce n'est pas la première fois qu'elle est bousculée. C'est une battante et elle va se relever», assure-t-il. (sda/ats)

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source: photopress-archiv / bischof
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