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Vaud

Charles Nouveau tente l'humour pour chasser le littering

Charles Nouveau a tourné un clip pour combattre le littering
Charles Nouveau a tourné un clip pour combattre le litteringCapture d'écran youtube/Villedenyon

L'humour pour combattre le littering. Sérieux? Berne pense aux amendes!

Des déchets par grappe abandonnés dans les parcs, au bord du lac, en montagne. Rien de neuf? Si. La situation s'est visiblement péjorée avec le Covid. A tel point que l'idée d'une amende généralisée de 300 francs refait surface. A Nyon, la ville mise sur l'humour avec Charles Nouveau.
24.06.2021, 17:0325.06.2021, 12:44
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Alice Rizzo
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Vous les avez remarqués, à l'aube? Ces cadavres de verre et de plastique et autres joyeusetés abandonnés après les apéros entre copains? Avec l'été, la saison des déchets a repris du service. Pour info, le ramassage des ordures abandonnées coûte 200 millions de francs. Les réseaux sociaux regorgent de posts scandalisés qui dénoncent le littering 👇🏼

littering

Aux grands maux, les grands moyens

A Berne, l'idée d'introduire une amende de 300 francs sur tout le territoire national refait surface. La commission de l'environnement du Conseil national discute actuellement de la possibilité d'unifier les pratiques.

Il faut savoir que jusqu'à présent, chaque canton, chaque commune de Suisse a (ou non) son propre règlement en matière de littering:

  • L'un des cantons les plus stricts est l'Argovie. L'amende peut s'élever jusqu'à 300 francs
  • Bâle et Zurich peuvent amender jusqu'à 80 francs
  • A Fribourg, il faudra débourser entre 50 et 150 francs
  • A Neuchâtel, il vous en coûtera 100 francs

Lausanne croule sous les déchets, titrait récemment 24 Heures. Des patrouilles sont dépêchées au bord du lac pour fliquer et amender ceux qui ne ramassent pas leurs souvenirs de fête.

L'humour pour sensibiliser

La Ville de Nyon, elle, a décidé de prendre le problème des incivilités par les cornes en utilisant l'humour comme arme de sensibilisation. Avec Charles Nouveau comme allié, elle a sorti trois clips de prévention à la mi-juin.

Le clip sur les déchets

L'humoriste vaudois imagine-t-il vraiment que l'humour pourra effacer les déchets? Interview.

Charles Nouveau, quel est le message que vous voulez faire passer?
Je suis Nyonnais. En tant que citoyen qui aime sa ville et en profite, j’apprécie la voir belle et propre. Je n’ai donc pas l’impression de travestir mes valeurs en suggérant, dans cette vidéo, qu’il serait bien que tout le monde respecte l’état des lieux. Le format micro-trottoir permet d’écouter ce que les gens ont à dire, de les responsabiliser et de les prendre un peu au dépourvu face à leurs comportements.

Pouvez-vous comprendre ceux qui laissent traîner leurs déchets?
Ça ne m’étonne pas que ça existe. Par contre, je ne trouve absolument pas que c’est justifié. Juste après avoir tourné la vidéo, en rentrant chez moi, j’ai vu un homme jeter un gobelet par terre.

«Ça me rend fou de voir à quel point certaines personnes s’en fichent des déchets alors que ça ne coûte rien de chercher une poubelle»

Les options pour se débarrasser de ses détritus sont nombreuses en Suisse. Je pense que c’est quelque chose qui s’apprend par l’éducation. Une communication de la Ville n’est pas le meilleur moyen pour éduquer les gens. Par contre, si elle peut apporter une pierre à l’édifice, ce sera bien.

Vous avez un comportement impeccable, vous?
Ça a dû m’arriver comme tout le monde de laisser traîner des déchets. J’ai énormément de défauts et je ne suis pas forcément le gars le plus civique du monde, mais à ce niveau-là, je suis bon élève.

L’humour, ça peut vraiment marcher pour motiver les gens, ou il faudrait mettre plus amendes?
Des spécialistes des sciences cognitives et du marketing ont montré que les messages ont tendance à mieux passer avec l’humour. Disons que c’est un pendant plus agréable et complémentaire aux amendes.

«L’humour est moins donneur de leçon qu’une sanction»

C’est un ensemble de choses qui, petit à petit, feront changer la mentalité des gens. En Suisse, nous sommes déjà plus propres qu’ailleurs, nous avons un fort sens du bien commun, mais il n’y a pas de raison pour ne pas essayer de faire mieux.

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