«C’est du 50-50, chacun a ses chances», affirme un observateur de la politique yverdonnoise à trois semaines du second tour de l’élection complémentaire au Conseil municipal d’Yverdon. Le 2 mars, le socialiste Julien Wicki affrontera l’indépendant Ruben Ramchurn dans un combat de second tour qui s’annonce homérique.
Le candidat de l’Entente, le vert’libéral Gildo Dall’Algio, soutenu par le PLR et l’UDC, arrivé troisième dimanche au soir du premier tour avec 24,59% des voix, derrière Wicki (39,46%) et Ramchurn (30,93%), a pris la décision de se retirer de la course. Il le dit à watson:
Les trois partis de l’Entente ont avalisé le retrait de leur candidat, sans donner de consignes de vote pour la suite des opérations électorales.
Pourquoi ne pas dire pour qui voter? Le désormais ex-candidat Gildo Dall’Algio, qui fut pendant 30 ans directeur du Centre social régional, explique:
Quant au candidat Ruben Ramchurn, qui, comme Julien Wicki, siège actuellement au législatif d’Yverdon:
Avec Gildo Dall’Aglio, ses deux anciens concurrents sont habillés pour la fin de l’hiver. Mais c’est bien l’un d’eux qui siègera à l’exécutif yverdonnois à l'orée du printemps.
Dans un communiqué diffusé mardi matin, le Parti socialiste d’Yverdon, soutenu par les Verts et le POP, appelle à voter au second tour pour son candidat Julien Wicki, âgé de 42 ans, doyen du gymnase d’Yverdon, où il enseigne le français et l’histoire. Son programme tient en deux axes majeurs:
Joint par watson, Julien Wicki renvoie à un troisième point du communiqué: l’importance de la collégialité.
Le socialiste ajoute: «A l’occasion du premier tour de dimanche, un mécontentement de la part de la population s’est fait entendre. Nous devons le prendre en compte et agir en conséquence.» Dans l’intervalle des trois semaines qui sépare les candidats du second tour, Julien Wicki espère débattre avec Ruben Ramchurn.
De son côté, Ruben Ramchurn doit dorénavant faire oublier qu’il avait évoqué la possibilité de ne pas se présenter au second tour après avoir concouru au premier. Sur son site Yverdon pour tous, le nom de l’étiquette sous laquelle il se présente, Ruben Ramchurn tient à montrer de lui une image plus assagie que celle qu'on lui colle et qui fait aussi son succès auprès d’une partie des électeurs.
S'il est élu, l'ex-directeur d'EMS promet de se fondre dans la collégialité et de respecter strictement le secret de fonction. Il ajoute qu’il souhaite reprendre le dicastère du JECOS (Jeunesse et cohésion sociale), pour lequel il fait campagne et qui était tenu par feu Jean-Claude Ruchet, le municipal socialiste, dont le décès survenu en octobre dernier a provoqué la présente élection complémentaire, à un an des élections générales (communales) de 2026. Ruben Ramchurn dit encore ne pas craindre l'absence de consignes de vote des partis bourgeois. «Une partie de leur base électorale est prête à voter pour moi», assure-t-il.