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Mars rachète Pringles et fait craindre des hausses de prix

Mars rachète Kellanova, propriétaire de Pringles.
Mars a racheté Kellanova, propriétaire de Pringles.imago

Mars rachète Pringles et fait craindre des hausses de prix

L'UE enquête sur le rachat de Kellanova, propriétaire des célèbres chips, par le géant américain des barres chocolatées. La Commission européenne dit vouloir «s'assurer que cette acquisition n'entraîne pas une nouvelle hausse du coût du panier de courses».
26.06.2025, 08:3926.06.2025, 08:39
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Bruxelles a ouvert une enquête sur le rachat du groupe américain Kellanova, propriétaire notamment des chips Pringles, par son compatriote Mars, spécialiste des barres chocolatées. La Commission européenne craint des hausses de prix pour les consommateurs.

L'opération devisée à 31 milliards d'euros (environ 29 milliards de francs) avait été annoncée en août 2024. «En rachetant Kellanova, Mars ajoutera plusieurs marques très populaires de chips et de céréales à un portefeuille de produits déjà large et solide», a déclaré mercredi la commissaire européenne à la Concurrence, Teresa Ribera. Elle dit vouloir «s'assurer que cette acquisition n'entraîne pas une nouvelle hausse du coût du panier de courses».

La Commission, gendarme de la concurrence dans l'UE, craint que le groupe puisse accroître de façon excessive son pouvoir vis-à-vis des distributeurs. «Cette position renforcée pourrait permettre à Mars d'obtenir des prix plus élevés lors des négociations», qui seraient répercutés sur les consommateurs.

Mars «déçu» mais «optimiste»

Outre sa célèbre barre chocolatée, le géant agroalimentaire produit aussi les Twix et Snickers, les bonbons au chocolat M&Ms ou encore les aliments pour animaux Whiskas et Royal Canin. L'acquisition de Kellanova lui permettrait de se diversifier dans les snacks salés.

Mars réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 50 milliards de dollars (40 milliards de francs) et emploie plus de 150 000 personnes dans le monde. Les ventes de Kellanova, qui compte quelque 23 000 employés, s'élèvent à environ 13 milliards de dollars. Le groupe est coté à la Bourse de New York, contrairement à Mars qui est un groupe familial.

Le géant américain, qui espérait finaliser la fusion au premier semestre de cette année, s'est dit «déçu» par l'ouverture de l'enquête mais «optimiste» quant à son issue, dans un communiqué. «Nous prévoyons désormais que la transaction sera finalisée vers la fin de l'année 2025. Toutefois, il est actuellement impossible de prédire avec certitude le calendrier exact», a déclaré le groupe, convaincu que l'opération «offrira davantage de choix et d'innovation aux consommateurs».

«Une position de marché forte»

Mercredi aux Etats-Unis, la Commission fédérale du Commerce (FTC) a donné son feu vert à la fusion et estimé qu'elle ne contrevenait pas au droit américain de la concurrence. Toutefois, la FTC a noté dans un communiqué que «dans d'autres pays, Mars et Kellanova (proposaient) des produits différents» de ceux commercialisés aux Etats-Unis, et que les conséquences sur ces autres marchés pourraient être autres.

«Notre travail, c'est de déterminer s'il y a une violation du droit américain que nous puissions prouver devant un tribunal. Et une fois que nous avons conclu qu'il n'y en avait pas, notre travail, c'est de nous retirer», a expliqué Daniel Guarnera, en charge de la concurrence au sein de la FTC. Le gendarme de la concurrence dans l'UE a jusqu'au 31 octobre pour prendre une décision.

Il peut autoriser ou interdire l'opération, ou encore l'approuver sous conditions, en réclamant par exemple la cession de certaines activités. Les deux entreprises détiennent «une position de marché forte sur plusieurs segments de produits dans de nombreux Etats membres», en partie grâce à «des marques considérées comme incontournables» pour les consommateurs, souligne la Commission.

Plusieurs distributeurs ont exprimé leur «inquiétude» au sujet de ce rachat, précise-t-elle. (jzs/ats)

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