Le deuxième épisode caniculaire de cet été 2025 frappe la Suisse de plein fouet. Notre pays étouffe sous la chaleur depuis quelques jours déjà, mais le pire est à venir. «Le pic des températures est attendu entre ce mardi et ce mercredi», indique Adrien Michel, météorologue chez MétéoSuisse. «Dans l'arc lémanique et en Valais, le mercure devrait atteindre 37°C».
Le reste du pays ne sera pas épargné pour autant. La température devrait, en effet, rester largement au-dessus de la barre des 30°C un peu partout en Suisse. 36°C sont attendus à Porrentruy ce jeudi, 35°C à Neuchâtel, 34°C à Fribourg et 32°C à Vallorbe.
La suite s'annonce incertaine, mais une chose est sûre, poursuit Adrien Michel: «Il va continuer à faire chaud jusqu'au milieu de la semaine prochaine». Et le météorologue d'ajouter:
La vague de chaleur pourrait donc durer presque deux semaines. «Cela peut devenir compliqué pour beaucoup de gens», note Adrien Michel, qui évoque un effet d'accumulation. D'autant plus que, si les températures maximales devraient (légèrement) baisser, les températures minimales vont probablement faire l'inverse. Autrement dit, il risque de faire plus chaud pendant la nuit en fin de semaine.
Si l'ensemble du pays souffre, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. «Plus on descend vers le sud, plus les températures augmentent», résume le spécialiste. L'Arc lémanique et le Valais sont les régions romandes les plus touchées, alors que, dans le Jura, le temps pourrait se rafraîchir un peu plus rapidement.
Et même dans la même région, il existe d'importantes différences: «Il fait clairement plus chaud dans les villes, surtout la nuit», rappelle Adrien Michel. «La chaleur est absorbée par le béton et s'accumule au fil de jours. Par conséquent, la situation empire avec le temps».
Une dépression située au-dessus de l'Atlantique est responsable de cette situation. Elle fait remonter de l'air très chaud d'Afrique du nord et le pousse dans notre direction, explique Adrien Michel. La bonne nouvelle, c'est que la Suisse se trouve en bordure de cette masse d'air. Par conséquent, nous avons des températures légèrement inférieures à celles mesurées en France, où le thermomètre a dépassé les 40°C à plusieurs endroits.
La mauvaise nouvelle, c'est que cette dépression est actuellement bloquée sur l'Atlantique et ne devrait pas vraiment bouger au cours des prochains jours. «Pour que les choses changent, il faut attendre l'arrivée d'une nouvelle dépression permettant d'évacuer cet air chaud», renseigne le météorologue. Et de conclure: