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QoQa dévoile la seule bonne raison de tutoyer ses clients

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Il n’existe qu’une seule bonne raison de tutoyer ses clients

Pascal Meyer, «loutre en chef» de QoQa, nous explique que la cohérence doit être au centre de tout quand on crée une entreprise, même et surtout d'un banal «tu». Le seul motif valable à ses yeux? L'authenticité.
01.06.2025, 07:0501.06.2025, 07:05
Pascal Meyer, la loutre de qoqa
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S’il existe un bon vieux sujet dans l’univers du commerce qui a toujours réussi à déchaîner les passions (même avant internet!), c’est bien celui du tutoiement.

Dire «tu» à son client peut être perçu pour certaines entreprises comme une entorse grave à l’étiquette, voire un crime de lèse-majesté. A l’inverse, d’autres sociétés considèrent le «vous» comme une trahison, une rupture irréversible avec leurs valeurs de proximité et de confiance.

Chez QoQa, la question ne s’est jamais posée: depuis le premier jour, on tutoie. Point. Mais pourquoi ce choix? Pour faire les malins? Pour paraître cool? Par pur goût de la provocation, ou, pour reprendre des mots que nous avons lus sur notre forum, «à cause d’une éducation douteuse»?

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Chaque dimanche matin, watson invite des personnalités romandes à commenter l'actu ou, au contraire, à mettre en lumière un thème qui n'y est pas assez représenté. Au casting: Nicolas Feuz (écrivain), Anne Challandes (Union Suisse des Paysans), Roger Nordmann (conseiller stratégique, ex-PS), Damien Cottier (PLR), Céline Weber (Vert'Libéraux), Karin Perraudin (Groupe Mutuel, ex-PDC), Samuel Bendahan (PS) et la loutre de QoQa.

Je vous rassure tout de suite, nous n’avons jamais eu le temps d’y réfléchir profondément, durant de longs workshops épuisants. Si nous voulions respecter notre ligne de conduite, il était tout simplement impossible de faire autrement.

La cohérence avant la posture

Le tutoiement, comme beaucoup d’autres décisions en entreprise, doit se baser sur l’authenticité. Si vous choisissez une posture uniquement pour vous donner une image ou coller à une tendance, vous vous plantez. Si vous voulez vouvoyer parce que vous voulez susciter le respect, ou a contrario si vous tutoyez pour avoir l’air plus proche de vos clients, vous faites fausse route.

Rien n’est pire qu’un décalage entre le discours affiché et la réalité de l’expérience client.

Cela ne me dérangera jamais qu’on me prenne pour «un pote» si c’est cohérent tout le long de l’expérience, avec un-e collaborateur-rice qui se décarcasse pour me trouver une solution. En ce qui concerne la forme, il me reste le droit d’apprécier ou non. Mais c'est tout de même le service qui primera toujours pour savoir si le client reviendra.

Finalement, si on y réfléchit, le «tu» est une promesse bien plus risquée que le «vous». Tant qu'on vouvoie, on se donne le droit de ne pas s'investir dans l'interaction, de ne surtout pas sortir des clous.

Une affaire de sincérité

Evidemment, il est parfaitement humain de vouloir – en premier lieu – se noyer dans la masse des conventions sociales utilisées par le plus grand nombre. On ne doit pas toujours chercher à se démarquer. Surtout si l’on propose un produit ou un service commun, comme de la plomberie ou des tire-bouchons.

Par contre, à la seconde où vous avez une petite flamme supplémentaire, une sincère envie de créer un lien avec votre client, et bien n’hésitez pas et tutoyez, que cela soit pour vendre une hypothèque ou – encore une fois parce que c’est un objet bigrement important – un tire-bouchon.

Il n’y a pas une bonne manière de s’adresser à son client. Ce qui compte, c’est la cohérence. Tout le reste n’est que théorie. Et moi, la théorie… ce n’est pas vraiment mon truc.

Pascal Meyer, directeur de Qoqa
Image: qoqa
Pascal Meyer est...
...la loutre en chef et créateur de QoQa, l'entreprise de vente en ligne communautaire romande qu'on ne présente plus. Entre coups de folie (vente de Porsche à moitié prix, record du monde de la raclette ou achat communautaire d'une œuvre de Picasso) et croissance fulgurante, Pascal aime surprendre son monde depuis 20 ans… et n'est pas près de s'arrêter!
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