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Pourquoi j'hésite à acheter un vélo électrique

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Madame Energie

Pourquoi j'hésite à acheter un vélo électrique

Mon conjoint habite (pratiquement) en haut d’une montagne, et bientôt, j’irai le rejoindre. Mon vieux vélo n’a aucune chance sur une pente pareille… et moi non plus. La solution? Un vélo électrique. Mais est-ce vraiment une bonne idée d’un point de vue écologique et climatique?​
02.04.2025, 09:1902.04.2025, 09:19
Sabina Galbiati
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Le moment est venu: mon conjoint et moi réfléchissons à emménager ensemble. Ou plutôt, à ce que je monte là-haut chez lui, sur la colline où le soleil brille. Aucune idée du dénivelé exact, mais une chose est sûre: avec mon vélo classique, ça n'ira pas. J’ai déjà essayé plusieurs fois. La sueur. L’essoufflement. Les voitures qui filent à côté. Franchement, on a vu plus agréable.

Peut-être que je suis juste trop vieille… ou un peu trop flemmarde? Comme mon chéri, tiens. Lui aussi s’est acheté un vélo électrique il y a deux ans. Un modèle d’occasion, quasi neuf, car son premier propriétaire l’a vite regretté. Mais ça lui a quand même coûté une petite fortune. C’est un de ces modèles ultralégers qu’on peut aussi utiliser sans assistance électrique pour les petits trajets.

Aujourd’hui, on en trouve à des prix plus abordables, d’après mes recherches en ligne.

Le dilemme du vélo électrique

Dans tous les cas, notre projet me met face à un dilemme. Jusqu’ici, j’ai toujours été contre les vélos électriques. Ma philosophie était plus ou moins la suivante:

«Si j’ai besoin d’un moteur pour avancer, autant prendre les transports en commun»

Après tout, je n’ai pas d’enfants à tracter en remorque, ni de courses pour une famille de quatre à ramener à la maison.

Mais sans vélo électrique, je risque de ne plus faire de vélo du tout, là-haut sur la colline. Et ça, c’est hors de question.

Et les autres, ils en pensent quoi?

Pour me faire une idée, je discute avec mon entourage. Beaucoup ont des enfants et donc une remorque, ce qui n’est pas mon cas. Certains utilisent leur vélo électrique presque systématiquement pour aller au travail, remplaçant ainsi des dizaines de trajets en voiture.

«C’est essentiel», insiste un ami. Parce que la fabrication de la batterie consomme pas mal de ressources. «Ce serait du gaspillage si le vélo restait juste au fond de la cave.»

Le climat? Tout est relatif

D’accord, donc un vélo électrique n’est écologique que si je l’utilise fréquemment et s’il remplace de vrais kilomètres en voiture. Sauf que… nous n’avons pas de voiture. Difficile, donc, de compenser quoi que ce soit. Mon vélo électrique me ferait seulement économiser des trajets en transports publics.

D’après certaines études (où l’on peut comparer différents moyens de transport), un vélo électrique limité à 25 km/h reste largement plus écologique que les transports en commun – en termes d’émissions par personne et par kilomètre parcouru. Mais les bus et les trams circulent de toute façon, que je sois dedans ou que je les dépasse sur mon vélo électrique. Sur le papier, le vélo électrique semble donc être un bon choix pour le climat… mais dans la réalité, c’est moins évident.

Une durée de vie limitée

Autre point qui me chiffonne: la plupart des vélos électriques sont tellement lourds qu’ils sont quasi impossibles à utiliser sans assistance. Et puis, alors que mon bon vieux vélo fêtera bientôt ses 15 ans sans encombre, j’ai lu que certains vélos électriques ne durent que quelques années. Entre les batteries qui s’usent et les moteurs pour lesquels on ne trouve plus de pièces, l’histoire peut vite tourner court.

Bref, pas question d’acheter un vélo électrique sur un coup de tête. Avant de me décider, je vais d’abord tester celui d’une amie pendant une semaine.

Rouler sous assistance

Après une courte introduction, je fais deux ou trois tours de quartier avec le vélo électrique «standard» de mon amie. Au début, j’ai l’impression que mes jambes sont contrôlées par une force extérieure, mais je m’y habitue étonnamment vite.

Et je dois avouer… même si je me sens un peu ridicule de rouler avec un moteur sur une route plate, c’est quand même super agréable. J’essaie quand même de pédaler sans l’assistance, mais c’est peine perdue: ce truc pèse une tonne.

Mon e-xpérience en montée

(Désolée pour le jeu de mots nul en intertitre, mais une fois qu’il était dans ma tête, impossible de l’en sortir.) Bref, on continue.

Après un petit apéro, je me lance dans la montée vers mon chéri. Résultat? Pas de souffrance, pas de transpiration excessive, et surtout, fini les voitures qui me frôlent pendant que je peine à avancer. Franchement, c’est plutôt sympa.

Tout va bien… sauf que je réalise vite un truc qui m’agace: même sur du plat, je dois garder l’assistance activée. Et après quelques trajets, c’est clair que ce n’est pas l’idéal pour moi.

La solution, pour le moment

Puisque mon conjoint possède déjà un vélo électrique ultraléger, on va essayer de le partager. Il ne l’utilise pas si souvent, et pour les trajets là-haut sur la colline, où il n’y a pas de grosses pentes, mon vélo classique fera très bien l’affaire.

Si l'on se rend compte qu’un seul ne suffit pas, j’envisagerai d’en acheter un moi-même. Mais ce sera forcément un modèle aussi léger que possible.

D’ailleurs, si vous avez des recommandations ou des feedbacks sur les vélos électriques, je suis preneuse. Merci d’avance! 🚲⚡

Sabina Galbiati

A propos de l'auteure:

Sabina Galbiati ...
... est journaliste indépendante, blogueuse et auteure. Ce qu’elle préfère, c’est écrire des histoires sur des personnes inspirantes et sur les choses simples qui font le sel de la vie quotidienne. Elle a déjà tenu un blog sur «watson.ch» consacré à la protection du climat et de l’environnement, intitulé «Die Nachhalterin» (La spécialiste de la durabilité). Elle incarne désormais le rôle de «Madame Energie» et se penche sur les économies d’énergie à l’intérieur et à l’extérieur de ses quatre murs, en partageant les défis et opportunités rencontrés au quotidien. Le tout non sans une pointe d’humour.​
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source: universal images group editorial / florilegius
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