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Les voitures MG IM5 et IM6 débarquent en Suisse: on a testé

MG IM5 IM6
Silhouette de SUV familial pour la MG IM6 (à g.) et de berline familiale pour la MG IM5 (à dr.)Image: Astara
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Cette voiture chinoise offre un rapport qualité-prix dingue: on a testé

On les attendait au tournant, elles débarquent avec un sacré punch. L’objectif des nouvelles MG IM5 et IM6 est simple: affronter les ténors de l’automobile électrique occidentale sur leur propre terrain avec un savant cocktail de technologie chinoise à prix cassé. Trop beau pour être honnête? Nous avons pris en main les deux modèles en avant-première.
28.11.2025, 09:3228.11.2025, 09:32
Jerome Marchon
Jerome Marchon

Lourdes taxes obligent, les constructeurs chinois ont du mal à se faire un nom en Europe. Sauf en Suisse, en Norvège et au Royaume-Uni, les trois marchés choisis pour le retour de la marque MG. Derrière ce badge britannique historique se cache désormais IM Motors, un projet né à travers le groupe SAIC Motors en association avec Alibaba et Zhangjian High-tech.

MG IM5 IM6
Lignes douces et rondes, puissance de feu sous le capot.Image: Astara

Baptisés IM5 et IM6, les deux nouveaux modèles ne sont pas venus pour faire de la figuration: architecture 800 V, batteries de 75 à 100 kWh et plus de 600 km d'autonomie selon les versions, le tout avec une puissance maximale de 751 chevaux pour l’exécution haut de gamme à quatre roues motrices.

Commercialisées par Astara pour le marché helvétique, ces nouvelles chinoises lancent une offensive de taille: rarement des modèles aussi richement équipés et performants peuvent se vanter d’afficher un tarif aussi agressif. Le ticket d’entrée est fixé à 41 990 francs pour la berline IM5 et 49 900 francs pour le SUV IM6, alors que le modèle le plus cher, toutes options incluses, reste en-dessous des 60 000 francs.

Qu'est-ce que ça cache? Notre première prise en main en région zurichoise sur les routes automnales devrait permettre d’y voir plus clair. Commençons par le design, sobre et élégant: construites sur la même plate-forme, les IM5 et IM6 jouent la carte de la rondeur. De quoi masquer des dimensions imposantes, avec une longueur qui dépassent les 5 mètres et une largeur de presque 2 mètres.

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L'habitacle est sobre, fonctionnel, mais non-moins accueillant.Image: Astara

En toute logique, l'espace intérieur est pléthorique. La modularité est également bien pensée avec de nombreux espaces de rangement, et ce, malgré la disparition de la boîte à gants. En lieu et place, une console centrale réfrigérée accompagne une zone connectée qui permet de brancher plusieurs appareils.

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Image: Astara

Les fans de techno ne seront pas dépaysés avec le double écran de 26,3 pouces qui fait office de tableau de bord auquel s'ajoute un deuxième écran central de 10,5 pouces. L'ergonomie des systèmes multimédia ressemble beaucoup à celle d'un certain constructeur américain de voitures électriques... ça passe ou ça casse.

Après avoir plongé dans les méandres des sous-menus pour tout comprendre et paramétrer des raccourcis, tout va bien, mais la prise en main peut être compliquée à appréhender pour les novices.

Moteur… Ça tourne

Volant en main, les premières sensations sont très agréables avec une bonne position de conduite pour tous les gabarits. L'exécution intérieure ne souffre d'aucun défaut notable et l’impression d’une relative qualité est au rendez-vous malgré l’omniprésence de cuirs synthétiques.

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La qualité perçue est de bon niveau pour le tarif demandé.Image: Astara

On voit qu’IM, – pardon, MG – a tenté d’obtenir une qualité perçue la plus haute possible tout en contenant les coûts de production.

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Le confort prime sur la sportivité.Image: Astara

Sur la route, le seul mot d'ordre est confort et maniabilité. Aidées par des roues arrière directrices, les deux chinoises brillent par leur souplesse et la douceur des commandes, au contraire de la concurrence qui mise sur des châssis plus rigides et sportifs. Question de goût.

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Les roues arrière directrices apportent plus de maniabilité.Image: Astara

La récupération d'énergie à la décélération s’avère étonnamment peu marquée. La conduite à une seule pédale n’est pas disponible et le comportement au freinage ressemble beaucoup plus à celui d’une voiture thermique à l’ancienne.

Mur du son franchi?

Bien évidemment, avec 751 chevaux répartis entre les deux moteurs électriques sur les modèles «Performance», ce n'est pas un simple coup de pied aux fesses que l'on reçoit en tâtonnant la pédale de droite, mais une véritable mise sur orbite.

Les deux MG se cabrent violemment pendant que les boîtes crâniennes des occupants encaissent un déplacement brutal du flux sanguin. Complètement dément... Même si on se demande à quoi bon disposer d’autant de watts pour rouler aux limitations.

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Jusqu'à 600 km d'autonomie théorique. Image: Astara

Une chose est sûre, la puissance n’est plus l’apanage des supercars inabordables. En roulant cool, l’autonomie peut théoriquement atteindre les 600 kilomètres et le temps de recharge de 10 à 80% dure 17 minutes à 396 kW.

Alors faut-il craquer? Après ce premier galop d’essai, une chose est sûre: les IM5 et IM6 ne sont pas juste des copies bon marché des concurrentes en place. Le package technologique est à la pointe et l’équipement au top. Même si on aurait aimé des réglages de trains roulants un rien plus rigoureux et la possibilité d'activer une régénération plus forte lors du freinage, il est difficile de faire la fine bouche face à un tel rapport qualité-prix-performances.

MG est à prendre au sérieux: avis aux technophiles et aux familles qui veulent le maximum pour leur argent sans se soucier du badge sur le capot.

A propos de l'auteur:

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Image: zvg
Jérôme Marchon est...
... un fan passionné de voitures depuis son plus jeune âge. Sa carrière professionnelle a pourtant commencé dans la finance. En parallèle de celle-ci, il contribue à créer un blog sur l'automobile, avant de fonder sa propre page, avant de prendre le poste de rédacteur en chef de la «Revue automobile». Depuis 2018, il travaille en tant qu'indépendant et écrit pour différents médias automobiles et généraux (print et web), en Suisse comme à l'étranger. Jérôme Marchon travaille également comme traducteur et conseiller en contenu rédactionnel pour des événements automobiles et des constructeurs automobiles.
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