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On a testé le Skoda Elroq et il est pétri de qualités

Skoda Elroq
L'Elroq est le second modèle 100% électrique de la gamme Skoda.Image: Skoda
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On a testé la nouvelle Skoda électrique et elle est pétrie de qualités

Nous en avions eu un aperçu il y a quelques mois. Voici enfin au grand jour le Skoda Elroq. Second modèle 100% électrique de la gamme du constructeur tchèque, l’Elroq entend surfer sur le succès de son grand frère l’Enyaq. Et il s’en donne les moyens, quitte à lui faire de l’ombre.
11.02.2025, 09:3411.02.2025, 09:34
Jerome Marchon
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Cela fait quatre ans déjà que l’Enyaq, le SUV familial de Skoda arpente nos routes et truste les classements européens des ventes. En Suisse, il se classe même second des ventes de véhicules électriques derrière la sempiternelle Tesla Model Y.

Skoda Elroq
Un certain air de famille avec l'Enyaq, format réduit.Image: Skoda

Skoda lui offre désormais un «petit frère», l’Elroq. Reposant sur la même plateforme que l’Enyaq, l’Elroq maximise son habitabilité et décline son offre à des tarifs sensiblement plus doux, à partir de 36 300 francs. Sans pour autant faire l’impasse sur la technologie avec une autonomie annoncée comprise entre 394 et 578 km suivant la motorisation et la batterie.

«Modern Solid»: le nouveau langage stylistique

Comme nous en faisions état dans notre prise en main du prototype, l’Elroq inaugure le nouveau langage stylistique de Skoda, baptisé «Modern Solid». La face avant voit sa calandre disparaître au profit de la «Tech-Deck Face», garniture noir brillant qui abrite les capteurs, radar et caméra frontale.

Skoda Elroq
La face avant arbore le nouveau style "Modern Solid" de Skoda.Image: Skoda

Les projecteurs se déclinent sur deux niveaux: la signature LED qui officie comme feux de jour, feux de position et clignotants en haut, et en dessous, dans le bouclier, les feux de croisement et de route. Notons également que le logo de la marque est désormais remplacé par une inscription Skoda en toutes lettres, que l’on retrouve par ailleurs à l’intérieur, sur le volant.

Skoda Elroq
Exit le logo rond, place au nom de la marque en toutes lettres.Image: Skoda

Pas de révolution s’agissant de la face arrière où prime l’air de famille avec l’Enyaq. Notons toutefois une posture large et bien campée sur des pneus de 235 de large et des hanches bien marquées. Enfin, ce dessin favorise également l’aérodynamique avec un coefficient de traînée entre 0.26 et 0.27 suivant l’équipement.

Skoda Elroq
Bien "posé" sur la route avec ses pneus larges et ses hanches marquées.Image: Skoda

Très habitable

Le nom Elroq trouve son origine dans la contraction de «ELectric kaROQ». Il doit donc être considéré comme le pendant du Karoq thermique et non comme un Enyaq version réduite. Dans les faits, et reposants sur la même plateforme, les deux modèles électriques ont le même empattement (2,76 m), la différence de 16 cm sur la longueur totale (4,48 m pour l’Elroq) se fait sur le porte-à-faux arrière.

Skoda Elroq
Avec 2,76 m d'empattement, l'Elroq propose beaucoup d'espace intérieur.Image: Skoda

Cela signifie, pour les passagers de l’Elroq, qu’ils bénéficient d’une habitabilité similaire à celle du grand frère Enyaq, avec un espace aux genoux et une garde au toit généreux.

Skoda Elroq
De la place à revendre pour les passagers arrière.Image: Skoda

En revanche, le porte-à-faux raccourci se ressent sur la capacité d’emport du coffre. L’Elroq dispose de 470 litres, ce qui le place en bonne position parmi les véhicules compacts, extensible à 1580 litres banquette arrière rabattue. Citons encore, sous la planche arrière, un filet de rangement bien pratique pour y loger le câble de recharge.

Skoda Elroq
De 470 à 1580 litres pour le coffre.Image: Skoda

Simply Clever, ou presque

L’habitacle fait la part belle aux matériaux valorisants, tous issus de matériaux renouvelables. L’agencement s’articule autour d’une planche de bord horizontale et épurée. Le conducteur fait face à un écran affichant les indications essentielles à la conduite, secondé par un affichage tête haute (option) à réalité augmentée, utile notamment pour les indications animées des instructions de la navigation.

Skoda Elroq
Une planche de bord sobre et fonctionnelle.Image: Skoda

L’écran central de 13 pouces présente la nouvelle interface de Skoda, inaugurée sur les nouvelles générations de Kodiaq et Superb. L’ergonomie est particulièrement étudiée, comme la possibilité de définir 5 fonctions accessibles en tout temps, peu importe le menu affiché. Si quelques touches physiques sont présentes pour les fonctions «vitales» de la climatisation (accès au menu et désembuage), le reste des commandes n’est disponible que par le biais de l’écran. Fastidieux, surtout en roulant.

Skoda Elroq
Les matériaux respirent la qualité et la finition est de haut vol.Image: Skoda

Comme à son habitude, Skoda parsème l’habitacle de quelques petites astuces pour faciliter la vie à bord sous l’appellation «Simply Clever»: en plus du filet sous la planche arrière, citons le grattoir à givre, les porte-gobelets dans l’accoudoir central arrière, les ports USB arrière, le bac de rangement amovible au pied de la place centrale arrière, les aumônières pour smartphone au dos des sièges avant ou les parapluies cachés dans les portes avant.

Jusqu’à 578 km d’autonomie

L’offre du Skoda Elroq en Suisse s’articule autour de deux batteries et deux motorisations. L’Elroq 60 accueille une batterie de 59 kWh (nets) qui alimente un moteur arrière de 204 ch/310 Nm. L’autonomie annoncée va de 394 à 428 km (WLTP). L’Elroq 85 embarque une batterie de 77 kWh (nets) qui alimente un moteur arrière de 286 ch/545 Nm. L’autonomie annoncée va de 540 à 578 km.

Skoda Elroq
Deux tailles de batteries et deux moteurs sont proposés sur le Skoda Elroq.Image: Skoda

En charge rapide, 165 kW maxi pour l’Elroq 60 et 175 kW maxi pour l’Elroq 85, il ne faut que respectivement 24 et 28 minutes pour passer de 10 à 80% d’état de charge. Une version quatre roues motrices (Elroq 85x) rejoindra la gamme au second semestre 2025.

Skoda Elroq
Les performances de l'Elroq sont de très bon niveau.Image: Skoda

Lors de cette prise en main, nous avons pris le volant de la version 85 en version Sportline, munie de la suspension adaptative et de la direction progressive optionnelles (Pack Drive). L’Elroq se joue particulièrement facilement de sa masse de 2 tonnes et plus, avec des performances de haut vol. Le 0 à 100 km/h est couvert en 6,6 secondes.

Skoda Elroq
Vocation familiale oblige, l'Elroq privilégie le confort.Image: Skoda

En conduite coulée comme plus dynamique, le SUV a montré un comportement efficace et sûr. Même affublée du badge «Sportline», la vocation familiale de l’Elroq transparaît cependant dans une réponse et un tranchant du train avant plutôt timides et un amortissement qui privilégie le confort. Les défauts de la chaussée sont absorbés avec rigueur et le niveau d’insonorisation est particulièrement poussé.

Concurrence interne

Pétri de qualités, l’Elroq surprend également par son positionnement tarifaire. Le modèle de base Elroq 60 est affiché à partir de 36 300 francs. S’il est bien doté de série, le tarif peut prendre l’ascenseur assez vite au moyen des packs d’équipements optionnels.

Skoda Elroq
Des prestations et un positionnement tarifaire qui surprennent.Image: Skoda

S’agissant de la motorisation 85 de 286 ch, les tarifs débutent à 42 200 francs. Toujours alléchant compte tenu des performances. L’écart avec l’Enyaq, à moteur égal, est de 9200 francs. Un montant coquet pour finalement «presque que» 115 litres de capacité de coffre supplémentaires. La lutte s’annonce… fratricide, en premier lieu dans la gamme Skoda!

A propos de l'auteur:

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Image: zvg
Jérôme Marchon est...
...est un passionné de voitures depuis sa plus tendre enfance. Il a commencé sa carrière professionnelle dans le secteur financier, mais a très vite contribué à la création d'un blog sur l'automobile, jusqu'à ce qu'il fonde finalement son propre blog. La suite de son parcours l'a conduit à la rédaction en chef de la Revue Automobile. Depuis 2018, il travaille en tant qu'indépendant et écrit pour différents médias automobiles et généraux, imprimés et numériques, en Suisse et à l'étranger. Jérôme Marchon travaille également comme traducteur et conseiller en contenu rédactionnel pour des événements automobiles et des constructeurs automobiles.
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