Les Golden Globes, traditionnellement, c'est le vrai New Year's Eve des People; les stars ressortent leurs plus beaux costards d'après-réveillon pour matcher avec la moquette de ce red carpet emblématique qui lance la saison des prix aux Etats-Unis.
Cette année, la cérémonie, qui était - maladroitement, selon l'opinion de nombre d'internautes - animée par Jo Koy, n'a pas fait l'unanimité. Décidément, l'évènement a de la peine à redécoller dans le cœur du public.
Boycottée en 2022, la cérémonie phare de Hollywood n'avait pas réussi à remonter la pente en 2023, NBC réalisant le pire record d'audience de son histoire (6,3 millions de téléspectateurs en 2023, contre 18 millions en 2020).
Malgré tous ces déboires furtivement dissimulés sous le tapis, les people se sont mis sur leur 31 pour le fouler. Pour le meilleur, et parfois pour le pire. Mais nous, comme on aime critiquer nos célébrités préférées, bien planqués calés devant notre écran, on préfère vous lister les mauvais élèves de cette 81ᵉ session.
Voilà un «award du fashion faux pas» plus que mérité pour Selena, qui s'illustre dans la catégorie «c'est quoi çaaaa?» du red carpet.
Selena nous a sorti un look difficilement défendable. Pour comprendre son choix, nous avons sonné l'opinion de la boss de la fashion police à watson:
Que quelqu'un aille gentiment signaler à Rachel Brosnahan (House of Cards), grimée en Sergio Hudson, que la boutonnière infinie qui a visiblement la gueule de bois, couplée à des pompes en vieux satin qui laissent paraitre les doigts de petons - lesquels ont l'air d'avoir bien de la peine à respirer -, c'est un grand NON!
Recycler les emballages cadeaux de son dernier réveillon est certes écolo, mais pas toujours efficace. La tenue de Zoe Lister-Jones aurait pu être sauvée, si seulement elle n'avait pas ajouté des escarpins aux lanières noires et blanches qui n'ont rien à voir avec la «vibe» globale de l'outfit.
On peut être la cover-girl du numéro de septembre 2023 de Vogue France, et tout de même faire des choix fashion complètement cramés. Pour la cérémonie, Dua Lipa a opté pour une espèce de pièce montée signée Schiaparelli. Non, ce n'est pas une illusion d'optique: les deux parties distinctes de la robe ont l'air d'avoir été empilées au hasard.
À admirer cette oeuvre, on a très envie de poser une question à la chanteuse:
En tout cas, l'interprète de Houdini saura où poser ses petits fours à l'heure du cocktail. Elle a vraiment pensé à tout!
L'avis de mes collègues est sans compromis: Dans cette robe à froufrous, Jennifer Lopez ressemble à un grand gâteau écœurant. Sympa!
Et le (presque) sourire de Ben Affleck (denrée aussi rare qu'un exemplaire de la bande dessinée numéro 1 de Captain America) ne rapporte même pas un bon point pour les Bennifer (oui, on les juge en package):
Alors certes, la tenue de Natasha Lyonne (American Pie, Scary Movie, Les Taudis de Beverly Hills) ne manque pas de piquant. Mais l'actrice semble avoir joyeusement empalé le bon goût ainsi que le sens des proportions dans ce choix vestimentaire extravagant. Le fourreau a cependant le don de tenir les indésirables à distance, puisque se taper une bise avec l'actrice revient à risquer de se faire embrocher l'orbite et l'amour-propre.
Hunter Schafer (Hunger Games) nous avait habitués à mieux. Une tenue loin d'être moderne, qui nous évoque une Vénus de Milo prise dans une tempête de PQ. Nous, en tout cas, on n'est pas convaincus.
Bon, la tenue de Rosamund Pike n'est pas si mal. L'actrice a débarqué dans une tenue Dior tout en dentelle, qui constitue un clin d'œil à son personnage de matriarche aristocratique dans Saltburn. La tenue au style «Old Hollywood» constitue une belle référence, mais il faut admettre que ça n'a pas l'air bien confortable tout ça.
Florence Pugh a misé sur le rideau. Celui-ci le lui rend bien.
Qui dit rideaux, dit tringle. On l'a d'ailleurs trouvée, en la ceinture de Celine Song. Mission Completed!
A propos de rideaux, la tenue de Helen Mirren (La Femme au tableau, Elizabeth I) évoque davantage un costume taillé dans du papier crêpé pour une pièce de théâtre au collège, qu'un véritable outfit digne des grands jours. Mais bon, à 78 ans, l'actrice est resplendissante. De quoi compenser son look un peu «mouais».
L'origami et le Kirigami, c'est bien pour se détendre la nouille quand on est un peu crispé par notre promesse de respecter Veganuary. Mais en dehors d'un usage thérapeutique, l'art du pliage ou du découpage ne devrait pas s'étendre aux ateliers de couture.
Allez, zou! On peut également tailler un costard à ces messieurs! Dans la catégorie «smoking en souffrance», on demande Lenny Kravitz, «rockant» du Alexander McQueen. Entre le bout de taille à l'air - laquelle n'avait rien demandé -, les pattes d'eph et les chaussures en cuir vernis biseautées, on a de la peine à trouver la clé de la charade vestimentaire.
Pom Klementieff s'est fendue d'une robe Dolce & Gabbana. Une tenue plus appropriée à un clip de Black Sabbath (qu'on adore) qu'à un red carpet.
Bon, il y a tout de même des célébrités qui ont relevé le défi haut la main. Puisqu'on est sympas, on va distribuer quelques gommettes (mais elles sont rares et chères):
Tay Tay fait rarement faux. C'est même elle qui donne régulièrement le ton et le thème lorsqu'elle fait des sorties avec son mythique «girls squad». Aux Golden Globes, la chanteuse a brillé en Gucci, avec des bijoux De Beers.
En rose bonbon, lamée et sublimée d'un boa froufrouté, Margot Robbie donne un coup de couleur, vivifiant le tapis rouge dans sa robe Armani qui fait référence à une tenue de Barbie datant de 1977. Bon, faut avouer qu'on n'en peut plus de se bouffer du Barbie à toutes les sauces depuis un an, donc pour l'originalité, on repassera. MAIS, comme il s'agit de Margot Robbie, et que je ne suis pas du tout objective, je lui donne un bon point quand même.
Pour apprécier la tenue de Christian Louboutin sur le tapis rouge, il fallait comprendre que le diable se cache toujours dans les détails. Le smoking chic bleu marine et noir n'avait apparemment rien d'original, mais c'est au pied que tout se jouait. Le fondateur des iconiques godasses aux semelles rouges portait des mocassins noirs recouverts de fleurs métalliques rouges, roses, dorées et vertes, tout droit sorties de sa collection Flamencaba.