Il faut qu'on parle du dernier album de Sabrina Carpenter
Ce vendredi 29 août, Sabrina Carpenter revient avec son septième album studio: Man’s Best Friend. Un projet pop-rétro produit par Jack Antonoff, un auteur-compositeur et producteur très demandé, puisqu'il a également collaboré avec des artistes prestigieux tels que Taylor Swift, Lorde, Lana Del Rey, Sia, ou encore FKA Twigs.
Man’s Best Friend est album dans lequel on retrouve des titres comme Manchild ou Tears, où l’interprète du désormais incontournable Espresso mêle humour, second degré et girl power. À l’écoute, le ton est accrocheur, parfois moqueur, et s’affirme comme un rafraîchissant mélange évoquant autant la comédie romantique que la satire sociale.
Beaucoup saluent une Sabrina plus assurée, qui pousse son image de lolita au-delà de son précédent album Short n’ Sweet, nominé six fois aux Grammy Awards. Mais ce qui fait vraiment débat, c’est la pochette: Carpenter en robe noire, à quatre pattes, les cheveux tenus par un homme.
Pour certains, c’est une image dégressive, qui flirte dangereusement avec les codes des violences sexistes et de la pornographie. Pour ses défenseurs, au contraire, c’est une satire du «male gaze», le fameux regard masculin hétérosexuel qui objective les femmes comme simple objet de désir. Une provocation dans la lignée de celles qu'on a déjà pu connaître par le passé avec des icônes comme Madonna ou Lady Gaga, reines en la matière.
Le single Tears, sorti en même temps que l’album, entretient cette aura de provocation assumée. Son clip, inspiré de la comédie musicale The Rocky Horror Picture Show, mêle humour noir et imagerie théâtrale burlesque. Sabrina Carpenter joue sur l’ambiguïté: est-ce simplement kitsch ou s’agit-il d’un plaidoyer féministe? Les critiques, elles, restent partagées.