Cette année, niveau look, les stars n'ont pas pu faire comme bon leur semblait, en se foutant à poil à tout va sur le tapis rouge de Cannes. Fini le bout de sein apparent, exit le début de raie qui luit sous les flashs. Les organisateurs ont remonté les bretelles et les caleçons de tout le monde. «Pour des raisons de décence, la nudité est interdite sur le tapis rouge, ainsi que dans toute autre zone du festival», pouvait-on lire sur le site du Festival.
Et cela ne valait pas uniquement pour les tenues trop dénudées: il a été demandé aux stars de se limiter à des atours qui ne dérangent pas le bon déroulé de l'immense paparazzade. Ainsi, les traines longues de six mètres ont également été remballées par le dress code, certainement au grand dam de Maisons de couture, qui comptent sur l'événement pour se mettre en valeur, souvent à raison de lourds rideaux flottant le long des iconiques escaliers.
Cela, certainement, pour éviter le genre de dispute qui avait opposé une agente de sécurité à l'actrice dominicaine Massiel Taveras l'année passée.
Mais alors, sur quoi ont bien pu se rabattre nos pauvres vedettes? C'est «tenues de soirée exigées», a indiqué le Festival via son site web. Soit: robe longue et smoking. Etaient tolérés: la petite robe noire, la robe de cocktail, le tailleur-pantalon foncé, ou encore le haut habillé avec un pantalon noir. Bref, ambiance aussi fun qu'un séminaire académique garantie. Point positif: cette année, les dames pouvaient faire fi des talons, tant que la godasse restait élégante (sous-entendu, pas de baskets).
Dans le lot, la plupart des célébrités ont joué le jeu. A l'instar de Bella Hadid, qui est pourtant connue pour dévoiler passablement de peau chaque année. Cette fois-ci, c'est moins sa tenue que sa crinière blonde qui a fait la Une de tous les médias.
L'actrice Halle Berry a de son côté dû également faire des efforts pour s'adapter. Elle avait prévu une robe à traine longue, mais s'est pliée en quatre pour s'adapter aux nouveaux critères vestimentaires.
Bien entendu, on s'attendait à trouver quelques rebelles. Sans surprise, c'est la flamboyante Heidi Klum qui a montré qui était la boss des tapis rouges, dress code ou pas dress code. Il faut dire que le mannequin germano-américain de 51 ans n'a pas l'habitude de jouer petit lors des événements publics. Avec elle, chaque Halloween se transforme en cosplay géant: elle entre dans des costumes aussi fantasques que grandioses, nécessitant des semaines entières de préparation.
En outre, la modèle, qui a posé pour de nombreuses campagnes de la marque de lingerie Intimissimi, n'a jamais eu peur d'adopter des tenues ultra-sexy. Difficile, donc, d'imposer un code vestimentaire restrictif à une telle showgirl!
Celle-ci a donc frisé le code en débarquant dans une majestueuse robe bustier Elie Saab Haute Couture, qui évoquait une fleur en pleine éclosion. Le clou du spectacle? Une traine sensationnelle, faite de pétales en organza, qui avait un sacré potentiel pour «entraver la bonne circulation des invités» et «compliquer l’installation dans la salle». Mais bon, comme c'est Heidi, et que la coupe de son fourreau n'était pas échancrée aux endroits stratégiques, personne ne s'est plaint, et le Festival n'a fait aucune déclaration officielle à ce sujet.
Heidi, de son côté, n'avait nullement l'air stressée de recevoir une quelconque réaction négative. Elle a tout simplement salué la foule, en toute détente.
Plusieurs médias ont cependant souligné que Frédérique Bel s'était un peu trop lâchée par rapport à ce qui était requis, avec une robe métallique très échancrée dévoilant ses jambes.
Ont également frisé le nouveau code du Festival: Eva Longoria et sa (modeste) traine, ainsi que Wan QianHui, une influenceuse chinoise de 25 ans, qui a choisi de ressembler à une meringue.
Faites sortir le glamour par la porte, il reviendra par la fenêtre.