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Salaire: Vous n'aurez probablement pas d'augmentation en 2025

Les Suisses n'osent pas demander d'augmentation de salaire (image d'illustration)
Les Suisses ne sont pas nombreux à tenter de négocier leur salaire à la hausse (image d'illustration).Image: Shutterstock

Vous ne serez probablement pas augmenté cette année

Près de 63% des négociations de salaire n’aboutissent pas à une hausse de rémunération en Suisse, révèle une récente étude.
20.05.2025, 14:5020.05.2025, 15:01
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Les Suisses ont moins tendance à demander une hausse de salaire que leurs voisins européens. Selon une récente étude du cabinet de recrutement Michael Page, 48% des employés de l’Union européenne ont déjà tenté de négocier une augmentation ces 12 derniers mois. Parmi eux, une petite moitié (47%) a obtenu gain de cause.

En Suisse, seuls 35% des travailleurs ont initié pareilles négociations avec leur employeur. Et parmi eux, 37% se sont vu octroyer une hausse.

L'étude montre également que les employés suisses accordent de l'importance à d'autres avantages financiers dans les discussions de rémunération, comme des plans de retraite avantageux (86%) ou des prestations de santé (73%).

La confiance des Suisses

Dans le cadre d'un engagement, 69% des candidats suisses disent se sentir sûrs dans leur capacité à négocier un salaire. Pour appuyer leur demande, la plupart d'entre eux se renseignent au préalable – notamment sur des comparateurs en ligne – pour connaître la fourchette à laquelle ils peuvent prétendre.

Quelque 40% n'ont, toutefois, pas consulté de source externe avant d'entamer des discussions, relèvent les auteurs de l'étude.

«Il est crucial, pour les candidats comme pour les employeurs, non seulement de se renseigner sur les niveaux de salaire proposés dans leur industrie [..] mais aussi de comprendre comment arriver à un accord optimal pour les deux parties»
Yannick Coulange, Directeur général de PageGroup Switzerland

Au moment d'accepter une offre, les travailleurs suisses ont été les seuls à accorder une même importance au salaire (75%) qu'à la culture d’entreprise (75%). En Allemagne et en France, ce dernier critère semble être un facteur moins décisif.

Prêts à quitter leur job

En Suisse, seuls 47% des employés interrogés se disent satisfaits de leur emploi actuel, contre 52% dans les pays de l’UE. Chiffres très parlants: ils sont 76% à espérer quitter leur poste dans les trois ans qui viennent et 93% disent être ouverts aux offres.

Pour comparer: ils ont été 70% en Allemagne et 59% en France à avoir émis le souhait de quitter leur travail à même échéance, souligne l'étude.

Un manque de transparence

L'étude de Michael Page s'est finalement penchée sur la transparence des employeurs vis à vis de leur organisation des salaires. En Suisse, 74% des salariés interrogés constatent des manquements de leur hiérarchie en la matière, soit plus que la moyenne de l’UE (64%).

Concernant les nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle, un quart des Suisses interrogés estiment que leur employeur ne les prépare pas assez à les utiliser. Alors qu'ils sont plus de la moitié (55%) à y avoir recours, contre 40% dans les pays de l'UE.

Conclusion de Nicholas Kirk, CEO de PageGroup:

«Nous évoluons dans un environnement toujours plus dynamique et la clarté est par conséquent devenue bien plus qu’un mot tendance – c’est un avantage compétitif. Les employeurs à même de fournir des réponses claires aux questions essentielles des professionnels d’aujourd’hui sont mieux positionnés pour se démarquer dans l’actuel marché complexe des talents».

(jzs)

Il publie des fiches de salaire sur TikTok
Video: watson
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