Les Suisses ont moins tendance à demander une hausse de salaire que leurs voisins européens. Selon une récente étude du cabinet de recrutement Michael Page, 48% des employés de l’Union européenne ont déjà tenté de négocier une augmentation ces 12 derniers mois. Parmi eux, une petite moitié (47%) a obtenu gain de cause.
En Suisse, seuls 35% des travailleurs ont initié pareilles négociations avec leur employeur. Et parmi eux, 37% se sont vu octroyer une hausse.
L'étude montre également que les employés suisses accordent de l'importance à d'autres avantages financiers dans les discussions de rémunération, comme des plans de retraite avantageux (86%) ou des prestations de santé (73%).
Dans le cadre d'un engagement, 69% des candidats suisses disent se sentir sûrs dans leur capacité à négocier un salaire. Pour appuyer leur demande, la plupart d'entre eux se renseignent au préalable – notamment sur des comparateurs en ligne – pour connaître la fourchette à laquelle ils peuvent prétendre.
Quelque 40% n'ont, toutefois, pas consulté de source externe avant d'entamer des discussions, relèvent les auteurs de l'étude.
Au moment d'accepter une offre, les travailleurs suisses ont été les seuls à accorder une même importance au salaire (75%) qu'à la culture d’entreprise (75%). En Allemagne et en France, ce dernier critère semble être un facteur moins décisif.
En Suisse, seuls 47% des employés interrogés se disent satisfaits de leur emploi actuel, contre 52% dans les pays de l’UE. Chiffres très parlants: ils sont 76% à espérer quitter leur poste dans les trois ans qui viennent et 93% disent être ouverts aux offres.
Pour comparer: ils ont été 70% en Allemagne et 59% en France à avoir émis le souhait de quitter leur travail à même échéance, souligne l'étude.
L'étude de Michael Page s'est finalement penchée sur la transparence des employeurs vis à vis de leur organisation des salaires. En Suisse, 74% des salariés interrogés constatent des manquements de leur hiérarchie en la matière, soit plus que la moyenne de l’UE (64%).
Concernant les nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle, un quart des Suisses interrogés estiment que leur employeur ne les prépare pas assez à les utiliser. Alors qu'ils sont plus de la moitié (55%) à y avoir recours, contre 40% dans les pays de l'UE.
Conclusion de Nicholas Kirk, CEO de PageGroup:
(jzs)