Les menaces répétées et les volte-face de Donald Trump sur les droits de douane depuis le début de l'année ont en effet entraîné une augmentation des exportations car les entreprises américaines ont constitué des stocks.
Et dans le même temps, les importations canadiennes ont également augmenté car des deux côtés de la frontière, les entreprises, inquiètes de la guerre commerciale déclenchée, ont fait des provisions.
Selon les données officielles de Statistiques Canada publiées vendredi, la croissance du dernier trimestre de 2024 a ainsi été révisée à la baisse à 2,1% (contre une croissance de 2,6% estimée précédemment), «ce qui laisse présager un ralentissement de la dynamique vers la fin de l'année», estime l'analyste Andrew Hencic.
Le président américain a imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium canadiens, notamment, et menace son voisin du Nord de taxes douanières généralisées de 25%. Une politique qui prend le contre-pied de décennies de relations économiques étroites entre les deux pays qui ont des économies très intégrées.
Sur le plan intérieur canadien, les droits de douane et l'incertitude qui les entoure ont un «impact» sur la demande intérieure finale, selon Statistiques Canada, car celle-ci n'a pas augmenté pour la première fois depuis la fin de l'année 2023.
Ce sont les exportations de véhicules automobiles (+16,7%) et de machines, matériel et pièces industriels (+12,0%) qui ont contribué le plus à l'augmentation globale des exportations au premier trimestre. (mbr/ats)