Un vaste trafic de chevaux est démantelé dans le Doubs
Un trafic de chevaux de trait entre la France et la Roumanie a été démantelé. Sept suspects ont été interpellés dans les deux pays, a annoncé vendredi le procureur de la République de Besançon. Ces chevaux de trait comtois ont été volés dans le Doubs, le Territoire de Belfort et en Haute-Savoie.
Quatre animaux sur neuf dérobés en mai et juin «ont pu être retrouvés en Roumanie en bonne santé», a précisé le procureur, Cédric Logelin, lors d'une conférence de presse. Les malfaiteurs avançaient leurs camions dans les champs et y chargeaient les bêtes dont la valeur est estimée à environ 5500 euros chacune.
Ces vols avaient provoqué un fort émoi, tant dans la communauté des éleveurs que parmi les défenseurs des animaux.
«On savait immédiatement que les chevaux comtois ne seraient pas revendus pour de la viande parce qu'on avait identifié qu'ils étaient utilisés pour leur robustesse très réputée dans les travaux de bardage en forêt», a-t-il précisé.
Les investigations des services de gendarmerie et du parquet ont été réalisées en coopération avec la police et la gendarmerie roumaines, sous l'autorité du parquet général de Roumanie, en lien avec les autorités d'Allemagne, de République tchèque, de Slovaquie et de Hongrie.
Interpellations en Roumanie
«Le parquet de Besançon a reçu un appui du Bureau de l'entraide pénale internationale et de la magistrate française en poste à l'ambassade de France en Roumanie, conduisant à plusieurs interpellations en Roumanie, cette semaine», a indiqué le procureur.
Trois personnes suspectées d'être les auteurs des vols ont été interpellées en Roumanie et deux personnes soupçonnées d'être les receleurs des animaux ont été arrêtées sur le ressort du tribunal judiciaire de Besançon. Deux autres personnes soupçonnées d'avoir fourni un véhicule aux auteurs et effectué des repérages ont également été interpellées.
«On a la possibilité de convoquer des personnes qui résident en Roumanie pour des infractions commises en France et dans ce cas, elles sont jugées par le tribunal correctionnel de Besançon», a aussi expliqué le procureur. Le vol commis en bande organisée fait encourir quinze ans de réclusion criminelle. (mbr/ats)
