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Lourd revers pour la gauche en Bolivie

Bolivian president of the Senate and presidential candidate for the Popular Alliance, Andronico Rodriguez, votes at a polling station during the presidential election in Entre Rios, Cochabamba departm ...
Le président bolivien du Sénat et candidat à la présidence pour l'Alliance populaire, Andronico Rodriguez, vote lors de l'élection présidentielle en Bolivie, le 17 août 2025.Image: AFP

Lourd revers pour la gauche en Bolivie

Excédés par la crise économique, les Boliviens ont voté dimanche pour élire leur prochain président. Deux candidats de droite ont dominé le premier tour, mettant ainsi fin à deux décennies de gouvernements socialistes.
17.08.2025, 23:0318.08.2025, 06:01
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Deux candidats de droite s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle en Bolivie. Ils ont dominé dimanche le premier tour, marquant la fin de deux décennies de gouvernements de gauche, selon un décompte rapide des autorités.

A la surprise générale, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz, fils de l'ancien président Jaime Paz Zamora (1998-1993), arrive en tête avec 32,5% des voix, selon les résultats communiqués par le Tribunal suprême électoral (TSE).

L'ancien président de droite Jorge «Tuto» Quiroga (2001-2002) le suit de près avec 26,8%, selon les mêmes estimations.

Le millionnaire Samuel Doria Medina, favori dans tous les sondages jusqu'à il y a une semaine, est en revanche relégué à la troisième place avec 19,8% des voix.

Droite contre droite

Le scrutin s'est déroulé dans un contexte de grave crise économique marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l'inflation annuelle avoisine les 25%, un niveau inédit depuis 17 ans.

Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l'ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à un second mandat.

Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, n'ont pas réussi à convaincre.

Les candidats de droite ont promis de rompre avec le modèle étatiste instauré par Morales. Sous sa présidence, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.

«C'est la fin d'un cycle», a déclaré Jorge «Tuto» Quiroga, après avoir voté à La Paz. Cet ingénieur, qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002), promet «un changement radical» en cas de victoire.

Lourd revers pour la gauche

Les deux gagnants s'affronteront lors d'un second tour le 19 octobre, infligeant à la gauche son plus lourd revers depuis l'arrivée au pouvoir d'Evo Morales.

L'ancien chef d'Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l'a écarté de la course. Visé par un mandat d'arrêt dans une affaire de traite de mineure qu'il conteste, l'ancien syndicaliste des planteurs de coca vit retranché dans son fief du centre du pays.

En votant, chaussé de sandales, Evo Morales a dénoncé un scrutin «sans légitimité», affirmant que le vote nul, qu'il a encouragé durant la campagne, allait l'emporter, tandis que ses partisans formaient un cordon autour de lui, a constaté l'AFP. Aucune présence policière n'était visible aux alentours. (ats)

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