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Les horreurs de Trump font des ravages à Payerne | Commentaire

President Donald Trump arrives to speak at the National Republican Congressional Committee (NRCC) dinner at the National Building Museum in Washington, Tuesday, April 8, 2025. (Pool via AP)
Donald Trump lors d'un dîner du Parti républicain, le 8 avril 2025 à Washington.Image: AP Pool
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Les horreurs de Trump font des ravages à Payerne

Avec Donald Trump, qui vient de lâcher un «lèchent le cul» dans un dîner républicain, le langage ordurier, c'est tous les jours. Un «tout est permis» qu'on a retrouvé cette année aux Brandons de Payerne. Qui influence qui?
09.04.2025, 12:0009.04.2025, 12:34
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On ne découvre pas le langage ordurier de Donald Trump. On se souvient – ou pas – de sa sortie très vulgaire de 2005, réapparue lors de sa campagne de 2016 qui allait le mener pour la première fois à la Maison-Blanche:

«Quand vous êtes une star, vous pouvez les attraper par la chatte»

Ces mots ultra-sexistes ne lui avaient pas porté préjudice électoralement. Au contraire, même. Comme si l’outrance payait (on peut ôter le «comme si»).

«Lèchent le cul»

Donald Trump aurait tort de renoncer à l’outrance. Elle lui a réussi jusqu’ici. Sa dernière saillie: mardi 8 avril, lors d’un dîner avec des caciques du Parti républicain, il s’est félicité que des pays lui «lèchent le cul» alors que ses taxes entrent en vigueur. Le président américain parle comme le dirigeant d’un pays en guerre insultant son ennemi. L’effet recherché est la sidération. Vladimir Poutine et ses idéologues de plateaux télés sont très calés, dans le genre.

Le retour en force de la la fenêtre d’Overton

JD Vance, le vice-président américain, vient de son côté de parler non sans dédain, sur Fox News, la chaîne trumpiste, des «paysans chinois» auxquels les Etats-Unis empruntent pour acheter des choses à ces mêmes «paysans chinois». Le paysan chinois, un moins que rien?

Ces pratiques langagières dépréciatives, dans la bouche des puissants, ne sont pas sans effet sur le commun des mortels abreuvé de punchlines globalisées. Si Trump – qui appartient au camp occidental, le nôtre jusqu’à preuve du contraire – se permet de dire des horreurs, pourquoi nous priverions-nous d’en dire nous aussi? On touche ici à la «fenêtre d’Overton», ce concept qui revient en force et qui règle le curseur des idées et propos acceptables. Avec Trump et quelques autres, le curseur est repoussé toujours plus loin.

Les Brandons de Washington

En fait, à Washington, c’est tous les jours les Brandons. Les Brandons, quel rapport? On y vient. Le propriétaire d’un restaurant libanais de Payerne tagué d’une référence désagréable aux bipeurs piégés du Hezbollah, se demandait la semaine dernière si les dérives constatées cette année aux Brandons de Payerne n’obéissaient pas à un possible «effet Trump». Quelle réflexion se sont faite les organisateurs des Brandons de Payerne au moment de décider des tags, certains étant ineptes, qui seraient inscrits sur les vitrines des commerçants payernois? «Que ça passerait.»

Se sont-ils dit que l’époque, qui voit le bébé de la bienséance être jeté avec l'eau du bain wokiste, autorisait à repousser toujours plus les limites de l’inacceptable? C’est possible. Toujours est-il que Donald Trump – il n’est pas le seul – ne fait rien pour enrayer la tendance.

Les OQTF enfermés à Saint-Pierre-et-Miquelon?

On peut citer, en France, le candidat à la présidence du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, qui propose d’enfermer les milliers de clandestins condamnés à l’expulsion, les OQTF, dans un genre de nouveau Cayenne, Saint-Pierre-et-Miquelon, un archipel français d'Amérique du Nord, fait de froid et de glace. Laurent Wauquiez se serait-il permis de dire cela il y a un an? Pas sûr.

Pas de doute, pour certains, toujours plus nombreux, c'est bien tous les jours un carnaval sans aucune limite.

Un automobiliste américain manque de se faire foudroyer
Video: watson
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