Même une vaccination partielle avec une seule dose a permis une protection de 80% deux semaines après l'injection. Image: AP
Au Etats-Unis, 4000 soignants ont participé à une étude qui prouve que les vaccins ne stoppent pas simplement les symptômes, mais aussi l'infection elle-même.
Les vaccins Pfizer et Moderna ont démontré une efficacité de 90% contre une infection au coronavirus – sans distinction sur le développement ou non de symptômes. C'est ce qu'indique une étude menée en conditions réelles auprès de 4000 soignants américains.
Autre nouvelle encourageante, une vaccination partielle avec une seule dose de l'un de ces deux vaccins a permis une protection de 80% deux semaines après l'injection. L'étude, publiée lundi, a été menée par les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Elle s'est penchée sur l'efficacité de ces deux vaccins à ARN messager auprès de 3950 participants à travers six Etats américains, entre le 14 décembre et le 12 mars dernier.
Rochelle Walensky, directrice des CDC
Ces résultats viennent s'ajouter au volume croissant de preuves que les vaccins ne stoppent pas simplement le développement de symptômes de la maladie, mais également une infection elle-même, constituant ainsi un outil important pour empêcher la propagation du virus.
L'une des grandes forces de l'étude réside dans le fait que les participants pratiquaient eux-mêmes chaque semaine un test par écouvillon nasal, analysé ensuite en laboratoire, qu'ils aient développé des symptômes du Covid-19 ou non.
Les participants comprenaient des docteurs, des infirmières, des intervenants de premiers secours et d'autres soignants aux quatre coins du pays. Parmi eux, 2479 (62.8%) ont reçu les deux doses recommandées du vaccin à ARN messager et 477 (12.1%) n'ont eu qu'une seule dose.
L'étude est toujours en cours. Les scientifiques vont analyser le séquençage du virus dans les cas où il a réussi à infecter des personnes vaccinées, afin de mieux comprendre les raisons derrière de telles contaminations. (ats/jah)