Devenue un épicentre du Covid-19, en mars 2020, Ischgl faisait l'objet d'une enquête. La version préliminaire de cette dernière visait à déterminer d'éventuelles responsabilités pénales, concernant la propagation du virus dans toute l'Europe depuis la station de ski autrichienne. Celle-ci est désormais «terminée».
En tout, les procureurs ont précisé que cinq personnes faisaient l'objet de leurs investigations. Parmi ceux qui se trouvent dans le viseur on compte: Werner Kurz, le maire de «l'Ibiza des Alpes», pour «administration intentionnelle ou par négligence de maladie transmissible ayant porté atteinte à l'intégrité physique ou psychique d'autrui».
En effet, les autorités locales sont critiquées pour leur réaction tardive et soupçonnées d’avoir minimisé la pandémie, pour sauver la saison. Elles réfutent jusqu'à lors toute responsabilité.
Dans le volet civil de l'affaire (nous parlions jusqu'ici du pénal), les premières audiences sont prévues dès le 17 septembre sur ce dossier tentaculaire, qui concerne plus de 6000 personnes dans 45 pays. Pour l'heure, dix d'entre elles poursuivent les autorités autrichiennes, réclamant des dommages et intérêts.
En effet, malgré une première alerte, dès le 5 mars, les skieurs ont continué à s'entasser dans les cabines des téléphériques.
Le village a finalement été mis en quarantaine totale, le 13 mars. Cela, après que plusieurs pays comme la Norvège, le Danemark ou l'Islande aient alerté sur de nombreux cas de contaminations chez les personnes ayant séjourné dans la station autrichienne.
A noter que l'association de consommateurs VSV, qui regroupe les procédures civiles, impute la mort de 32 personnes et des milliers de cas de contamination à cet épisode. (hkr/jah)