En juillet 2012, Tayor Swift a 22 printemps et trois albums à son actif. Ses deux santiags sont encore immergées dans la country, mais sa réputation n'est déjà plus à faire. 120 jours plus tard, Barack Obama sera réélu à la tête de la plus grande puissance mondiale. A cette époque, niveau palmarès amoureux, la «fille de l'Amérique» a déjà accroché Joe Jonas et Jake Gyllenhaal à son ceinturon. Mais ce fameux mois de juillet 2012, la star déposera son cœur au beau milieu du sérail politique.
Son crush? Un certain Conor Kennedy, 18 ans tout pile. Oui, on parle du petit-neveu de JFK et fils du controversé RFK Jr. Ce dernier vient d'ailleurs d'abandonner la course à la Maison-Blanche, en tant qu'indépendant, pour prêter allégeance à Donald Trump. Si c'est un drôle de parcours pour un Kennedy, cette famille ayant marqué de son aura le parti démocrate pour l'éternité, c'est précisément sa nouvelle couleur politique qui a dépoussiéré la relation entre la chanteuse et son fils.
Pour bon nombre de républicains, ce lien (très) indirect avec Robert F. Kennedy Jr. prouverait aujourd'hui qu'elle n'a jamais été totalement démocrate.
Bien que Taylor Swift n'ait toujours pas propagé de conseils de vote et s'abstienne de causer politique, sa simple existence aimante toute l'attention depuis le début de la campagne. Plutôt à gauche et carrément anti-Trump (si l'on en croit ses rares confessions), la star est quotidiennement transformée en chair à canon, par des réseaux sociaux qui ne s'embarrassent de lui demander son avis.
Que ce soient les rumeurs sur sa présence à la Convention nationale démocrate ou des campagnes de désinformation validées et partagées par Donald Trump lui-même, la chanteuse est omniprésente depuis plusieurs longues semaines. Toujours malgré elle, évidemment.
On rappellera surtout que le milliardaire républicain nourrit une espèce d'obsession pour la chanteuse. Tour à tour ébloui par «sa beauté», vexé par son soutien à Joe Biden en 2020 et perplexe quant à ses aspirations politiques, il profite souvent de la présence d'un journaliste pour régler ses comptes avec l'Américaine de 34 ans.
Anecdote qui pouvait sembler amusante à l'époque, mais qui prend soudain une autre ampleur maintenant que RFK Jr. roule pour le candidat MAGA: en octobre 2012, Donald Trump avait pris le temps d'empoigner son clavier pour féliciter Taylor Swift d'avoir rompu avec Conor, ce fils de démocrate.
Un sacré chassé-croisé politique, autour des amours de Taylor Swift, qui explique plusieurs choses. Si RFK Jr. propage une grande collection de désinformations au sujet du vaccin contre le Covid-19, l'assassinat de JFK, les tueries de masse liées aux médicaments sur ordonnance ou encore l'élection volée par George W. Bush en 2004, pas sûr qu'il soit devenu un véritable pro-Trump.
Après avoir été sèchement désavoué par le parti démocrate et sa propre famille de sang, Robert F. Kennedy a volé de ses propres ailes par dépit, atterrissant dans les bras de Trump dans l'espoir d'une promesse de boulot à la Maison-Blanche. Ce qui est sûr, c'est que le RFK Jr. de juillet 2012, celui qui organisait des garden-parties avec Taylor Swift au fief des Kennedy à Cap Cod, n'existe plus. Il y a quatorze ans, en fricotant un petit été avec le petit neveu du 35e président des Etats-Unis, la chanteuse a été sincèrement touchée par cette famille.
«Voisins»? Vous avez dit voisins? Affirmatif. Malgré la courte romance que la chanteuse a entretenue avec Conor Kennedy, elle a eu le temps d'acheter la maison d'en face, tellement l'ambiance fut bonne. Précisons peut-être que cette amourette, qui s'était terminée fin octobre pour «des raisons d'agendas», est née deux mois après le suicide de la maman de Conor, Mary Kennedy. Pour le fiston, l'histoire avec Taylor Swift (qui elle se disait «vraiment amoureuse») lui a offert une «véritable épaule sur laquelle pleurer» le décès de sa mère.
Deux chansons naîtront sur les cendres de cette union éclair, sur l'album Red, sorti quelques jours après leur rupture: Begin Again, et Starlight, présentée comme un hommage aux grands-parents de Conor.
Que sait-on de Conor Kennedy? Bizarrement... pas grand-chose. Alors que son père cumule les anecdotes gênantes et les charges contre l'aide à l'Ukraine, Conor est un musicien qui possédait un temps sa propre petite maison de disque et s'est... engagé comme soldat volontaire pour aider l'Ukraine au front, en 2022. Et on dirait bien qu'il a digéré l'épisode Taylor Swift, puisqu'il vient d'annoncer ses fiançailles avec la chanteuse brésilienne Giulia.
#TrueStory: Conor Kennedy, who also used to briefly date Taylor Swift (who probably does also not support RFK jr's politics and definitely not Trumps), did actually volunteer in Ukraine for 2½ months. https://t.co/mcMMHTeKU5
— 🌱 London Garden (@WstLondonGarden) August 25, 2024
Ps. #ArmUkraineNow #ArmUkraineToWin https://t.co/iibKU8JxfD pic.twitter.com/JPDL9iYMS6
Si certains provocateurs républicains s'amusent encore de ce lien indirect entre Taylor Swift et RFK Jr., son récent ralliement à Donald Trump compromet en tout cas définitivement les barbecues en famille: «Je suis écœurée par l'attitude obscène de mon frère. Je le désavoue et me dissocie totalement de ses efforts flagrants pour profaner la mémoire de mon père», a notamment déclaré sa sœur Kerry Kennedy, sur MSNBC dimanche.
D'autant que ce n'est pas la seule amourette qui fait jaser dans l'arbre généalogique des Kennedy. Alors que JLo a demandé officiellement le divorce, son futur ex-mari fait frissonner les tabloïds américains depuis qu'il a été «repéré, ce week-end, au Polo Lounge de l'hôtel Beverly Hills en compagnie de Kick Kennedy». Oui, on parle ici de la fille de RFK Jr. et donc... la sœur de Conor.