Le géant de l'IA Oracle chute en bourse après des résultats décevants
Trois mois après la frénésie boursière autour des colossales prévisions de croissance d'Oracle grâce à l'intelligence artificielle (IA), le géant américain de l'informatique en ligne pour les entreprises a été sanctionné mercredi par les investisseurs en raison de revenus inférieurs aux attentes.
L'entreprise, fondée par le multimilliardaire Larry Ellison, perdait plus de 7% dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street, illustrant l'inquiétude d'investisseurs qui réclament des résultats exceptionnels en face des dépenses monumentales engagées dans la course à l'IA.
Le groupe, qui s'est massivement endetté pour être un des leaders de l'infrastructure pour l'IA, a publié un chiffre d'affaires trimestriel de 16,06 milliards de dollars, en hausse de 14% sur un an, mais légèrement en-dessous des attentes du marché.
Les revenus de l'ensemble de son activité d'informatique à distance (cloud) enregistrent une croissance de 34% sur un an, et même de 68% pour sa branche d'infrastructures du cloud, qui comprend la mise à disposition de centres de données vitaux pour la croissance de l'IA.
L'entreprise a par ailleurs annoncé de nouveaux engagements financiers obtenus auprès de gros acteurs du secteur de l'IA, comme Meta ou Nvidia.
Un bond au moins de septembre
En septembre, le titre du groupe avait pris 36% à 328,62 dollars en une séance à Wall Street, soit un gain de près de 250 milliards de dollars de capitalisation boursière. Il est depuis redescendu en dessous de son niveau d'avant cette frénésie et s'approchait des 200 dollars mercredi après la clôture.
La frénésie boursière avait suivi des prévisions de 144 milliards de dollars de revenus annuels en 2030 rien que pour l'infrastructure du cloud d'Oracle et le dévoilement d'un contrat monumental avec OpenAI, le créateur de ChatGPT, d'environ 300 milliards de dollars.
Oracle et OpenAI sont aussi associés dans le projet d'un nouveau centre de données à Abilene, au coeur du Texas, dans le cadre du gigantesque projet «Stargate» à 500 milliards de dollars, mené avec un consortium comprenant aussi Softbank, Microsoft et Nvidia.
(ats/acu)
