Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan se sont croisés jeudi 16 mai à Tirana, en Albanie, lors de la réunion de la Communauté politique européenne. Jusque-là, tout allait bien. Jusqu’à ce que le président turc décide de saisir fermement le doigt de son homologue français. Et de ne plus le lâcher. Pendant. Treize. Longues. Secondes.
La scène, captée par les caméras officielles, a fait le tour du web ce week-end. On y voit Macron tenter de se défaire du grip musclé d’Erdogan, sourire un peu crispé en prime. Spoiler: il n’y parvient pas tout de suite. C’est long, très long. Erdogan, lui, maintient la pression. Littéralement.
Dans les cours de diplomatie, ce genre d’instant a un nom: un «power move». Un petit geste qui en dit long. Une manière de montrer qui a la main, ou plutôt le doigt, sur l’autre. En l’occurrence, Erdogan semble avoir pris un malin plaisir à appuyer là où ça pique.
Sur les réseaux sociaux en tout cas, le doigté turc n’a pas échappé aux internautes. Au cours du week-end, les posts façon «Mon prééécieuuuuuux», reprenant la séquence, se sont multipliés plus vite que les propositions concrètes à un sommet de l’Otan.
Cet accrochage de phalange survient dans un climat tendu entre Paris et Ankara, notamment sur les dossiers libyen, syrien, ou encore arménien. Auront-ils été résolus après cette bataille de doigts entre les deux dirigeants? Il est permis d'en douter...