Donald Trump et sa politique douanière ont plongé les bourses du monde entier dans le chaos. Depuis l'annonce du président américain, jeudi dernier, des indices comme le Dow Jones, le NASDAQ ou le SMI ont connu d'énormes turbulences. Et de manière générale, la tendance est fortement à la baisse.
Lundi, un faux tweet a toutefois redonné pour une courte période un élan positif aux cours boursiers. Dans ce tweet, son auteur, Walter Bloomberg (à ne pas confondre avec l'ancien maire de New-York Michael Bloomberg), se référait au conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett, qui aurait annoncé une pause de 90 jours dans la guerre commerciale.
Ce Genevois – selon son compte X – suivi par près de 854 000 personnes distille des informations économique en continu sur son compte. Ce qui allait s'avérer être une fake news a été vu près de 2 millions de fois sur le réseau X.
Dans la foulée du tweet de l'entrepreneur genevois, le S&P 500, l'indice boursier qui reflète les cours des 500 principales entreprises américaines, a instantanément bondi de 3,4%. Cela correspond à une augmentation cumulée de 2400 milliards (2 400 000 000 000) de dollars américains
Face à l'emballement, la Maison-Blanche a rapidement démenti cette information. Et 15 minutes plus tard, l'indice avait à nouveau baissé de 2,5 billions de dollars, comme le rapporte l'Economic Times. Au total, les 15 mots du tweet de Walter Bloomberg ont déclenché en 15 minutes des variations d'une valeur de près de 5000 milliards de dollars.
Difficile de savoir si l'annonce de la suspension des droits tarifaires de Trump pendant 90 jours s'est principalement propagée par le biais du tweet. Le portail TechCrunch a toutefois retracé approximativement le parcours de cette fausse nouvelle.
Selon ce portail, l'origine de cette faxe news remonte à une interview de Kevin Hassett sur la chaîne américaine pro-Trump Fox News. Il était demandé au conseiller économique s'il était favorable à une telle pause. Kevin Hassett a répondu:
Cette citation a été reprise par CNBC, et diffusée sous forme de bannière pendant un journal télévisé. La bannière se lisait comme suit:
Soit exactement le même choix de mots que l'on retrouvera plus tard dans le tweet de Walter Bloomberg. CNBC s'est excusée pour cette erreur. Les journalistes auraient corrigé la nouvelle durant la même émission. Mais entre-temps, celle-ci avait déjà trouvé son chemin vers l'agence de presse internationale Reuters, et de là vers Walter Bloomberg. (leo)
Traduit de l'allemand est adapté par Joel Espi