International
Etats-Unis

Trump Junior est arrivé au Groenland

Donald Trump Jr., right, poses for a photo as he arrives in Nuuk, Greenland, Tuesday, Jan. 7, 2025. (Emil Stach/Ritzau Scanpix via AP)
Donald Trump Jr. pose pour une photo à son arrivée à Nuuk, au Groenland, mardi 7 janvier 2025.Image: AP

Trump Junior est arrivé au Groenland

Donald Trump Jr. a entamé une visite privée au Groenland, territoire autonome du Danemark convoité par son père. Il assure être sur place en tant que «touriste» et ne pas avoir prévu de rencontres officielles.
07.01.2025, 19:4407.01.2025, 19:44
Plus de «International»

Mardi, Donald Trump Jr. a entamé une visite privée au Groenland, territoire autonome du Danemark convoité par son père Donald Trump. Le Groenland cherche à gagner en souveraineté, mais reste financièrement dépendant de Copenhague. «Le Groenland est aux Groenlandais», a dit dans ce contexte la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

«Le Groenland est un endroit incroyable et ses habitants, s'ils deviennent, et quand ils deviendront une partie de notre nation, en tireront un énorme bénéfice. RENDEZ AU GROENLAND SA GRANDEUR!»
Donald Trump lundi, sur Truth Social.

Un voyage «pour faire du contenu vidéo»

L'avion estampillé «Trump» et transportant le fils du président élu a atterri peu avant 13h00 (14h00 heure suisse) à l'aéroport de Nuuk, le long du fjord enneigé.

Interrogé par la télévision et radio publique groenlandaise KNR à sa descente d'avion, Donald Trump Jr. a dit être là en tant que «touriste» et ne pas avoir prévu de rencontres officielles.

La presse locale assure qu'il sera sur place quelques heures seulement. «Ce voyage est probablement juste ce que Trump Jr. dit lui-même, pour faire du contenu vidéo», estime auprès de l'AFP Ulrik Pram Gad, spécialiste du Groenland à l'Institut danois des études internationales.

Le territoire autonome danois attise les convoitises pour ses ressources naturelles – bien que la prospection pétrolière et l'exploitation de l'uranium y soient interdits – et pour son importance géostratégique – les Etats-Unis y ont déjà une base militaire.

Ulrik Pram Gad estime:

«Ce qui est inquiétant, c'est la manière dont Trump (père) parle des relations internationales et ça peut empirer s'il commence à attraper des pays»

«Le Groenland n'est pas à vendre»

Ce n'est pas la première fois que le milliardaire américain s'intéresse au Groenland. Il avait envisagé de l'acheter en 2019 lors de son premier mandat et s'était déjà vu opposer une fin de non-recevoir.

«Comme le Premier ministre Mute Egede l'a dit, le Groenland n'est pas à vendre», a dit à la télévision TV2 la Première ministre danoise Mette Frederiksen. Et de souligner:

«Les Etats-Unis sont nos alliés les plus proches»
Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark.

«Le Groenland est à nous. Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais», a écrit avant Noël sur Facebook le chef du gouvernement groenlandais Mute Egede suite à une première suggestion d'annexion. «Non merci», a d'ailleurs affirmé la députée Aaja Chemnitz, qui représente le Groenland au Parlement danois, après l'offre de Donald Trump. Et d'écrire, sur Facebook, refuser d'«être un pion dans les rêves brûlants de Trump d'étendre son empire à notre pays».

«Incroyable que certains puissent être naïfs au point de penser que notre bonheur se fait en devenant citoyens américains»
Aaja Chemnitz, députée

Avec ses 57 000 habitants répartis sur 2,2 millions de km2, ce qui représente la plus faible densité de population au monde, l'immense île arctique est géographiquement plus proche du continent américain que de l'Europe. Autonome depuis 1979, le Groenland a son drapeau, sa langue et ses institutions mais la justice, la politique monétaire, étrangère de défense et de sécurité dépendent toujours de Copenhague.

«Pas en avant»

Le poste d'ambassadeur pour l'Arctique a cristallisé les tensions entre les deux capitales, car le Danemark avait nommé il y a deux ans un diplomate sans lien avec la région. Fin décembre, le gouvernement danois a annoncé que Nuuk allait désormais nommer un candidat à ce poste et présider le Conseil de l'Arctique au nom du royaume scandinave.

Le Premier ministre groenlandais a affirmé que le territoire devait faire «un pas en avant» et «façonner son avenir» notamment en ce qui concerne (ses) partenaires commerciaux et les personnes avec lesquelles «nous devrions travailler en étroite collaboration».

En 2023, un projet de Constitution avait été présenté au Parlement local, l'Inatsisartut. «Depuis il n'y a pas eu de débat public», relève le chercheur Ulrik Pram Gad. La discussion pourrait toutefois émerger lors de la prochaine campagne, les législatives locales devant avoir lieu au plus tard le 6 avril.

«Je m'attends à plus de discussions sur les étapes formelles vis-à-vis de l'indépendance, sur la manière dont le personnel politique veut sécuriser l'état providence et le futur du Groenland»
Ulrik Pram Gad, chercheur.

(ag/ats)

Melania Trump est une icône de style: la preuve en 18 tenues
1 / 20
Melania Trump est une icône de style: la preuve en 18 tenues
partager sur Facebookpartager sur X
Google casse le game de la vidéo générée par IA
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Famine à Gaza: l'Europe se bouge
L'Espagne et l'Allemagne fourniront de l'aide humanitaire au territoire palestinien – nourriture et fournitures médicales doivent être envoyées. De son côté, Abdel Fattah al-Sissi demande à Donald Trump de «mettre fin à la guerre».
L'Espagne et l'Allemagne ont réagi lundi à la famine qui règne à Gaza en annonçant des mesures concrètes. Madrid va larguer 12 tonnes de nourriture, tandis que Berlin annonce un pont aérien avec Gaza auquel d'autres pays européens participeront.
L’article