Macron réunit les partis, sauf le RN et LFI
Reconduction du démissionnaire Sébastien Lecornu ou nomination d'une nouvelle personnalité au poste de Premier ministre? Le président français Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s'aggraver.
Le chef de l'État a convié dans la nuit les patrons de partis et chefs de groupes à l'Assemblée nationale à 14h30, à l'exception de ceux du Rassemblement national (RN, extrême droite) et de La France insoumise (LFI, gauche radicale), a appris l'AFP de sources concordantes.
Il a promis de nommer un premier ministre d'ici «vendredi soir» après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d'arracher, en l'absence de toute majorité parlementaire, un accord de non-censure du futur gouvernement.
Un éternel «revenant»
Rien n'a filtré sur l'heure et les modalités d'une annonce. Une prochaine prise de parole du chef de l'État est évoquée par son entourage. Il ne s'est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.
À quelques heures d'une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte du centriste Jean-Louis Borloo, 74 ans, éternel «revenant» par temps de crise.
D'autres noms sont aussi cités, de l'ex-premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS. Avec un double défi pour le chef de l'État : repousser le plus tard possible la menace d'une censure et a fortiori d'une dissolution. (jzs/ats)